« En œufs bio, l’offre a progressé bien plus vite que la consommation, estime Éric Guellaff, président de la section de l’œuf de l’UGPVB (1). Cette production est essentiellement destinée à la grande distribution. Très peu de volumes sont utilisés dans l’industrie sous forme d’ovoproduits. Il en est de même concernant la restauration hors domicile. »

« Les élevages bio sont pour l’essentiel des créations »

« Fin 2021, on estime qu’il y a, à l’échelle française, 10 à 15 % de poules pondeuses bio en trop par rapport aux besoins du marché. Car s’il est possible de convertir un atelier en cages aménagées vers un système au sol ou en plein air, les élevages bio sont pour l’essentiel des créations. Ils viennent donc s’additionner aux autres ateliers existants. »

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« À cela s’ajoutent des évolutions du cahier des charges de l’agriculture biologique en 2022. Cela devrait engendrer une hausse de 26 % des coûts de production, lesquels sont déjà très affectés par la flambée du prix de l’aliment. De surcroît, on ne connaît pas encore les effets de cette nouvelle réglementation sur les résultats techniques des ateliers de poules pondeuses bio. »

« Dans ce contexte, il y a désormais une forte prudence de la part des acteurs de la filière quant aux projets de nouveaux poulaillers. Si des constructions sont encore en cours dans certaines régions, la plupart des organisations de producteurs du Grand-Ouest marquent aujourd’hui une pause dans le développement de l’œuf bio. »

Propos recueillis par Vincent Guyot

(1) Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne.