« On observe depuis la seconde quinzaine de septembre un mouvement de hausse de prix qui impacte les céréales, dont l’orge. Le cours des orges fourragères françaises est ainsi en hausse de + 22 $/t sur un an, à 234 $/t rendu Rouen. Une évolution similaire est constatée en Argentine ou en Russie. Ceci est lié à une forte demande en alimentation animale, impulsée par la Chine. Les orges françaises ont été très demandées par le pays, devenu le premier client avec près de 1,1 Mt d’orge achetée au cours du premier trimestre de la campagne, ce qui représente 96 % des achats totaux. Pékin reconstitue en effet son cheptel porcin à la suite des dégâts de la fièvre porcine africaine. La demande du secteur avicole chinois a aussi été très dynamique, en partie pour compenser la perte du potentiel de production en porc. Enfin, depuis le Covid-19, plusieurs pays acheteurs, déficitaires en céréales, cherchent à accroître leurs stocks stratégiques dans un objectif de sécurité alimentaire, dans la crainte d’une deuxième vague épidémique qui pourrait ralentir les flux de marchandises. Les conditions climatiques sèches en Argentine, qui pourraient amoindrir les rendements, et sur une partie de la mer Noire contribuent aussi au contexte haussier. De plus, le phénomène La Niña, attendu entre novembre et janvier, devrait se traduire par des épisodes de sécheresse sur l’Argentine et le Brésil. »