Le sommet de l’élevage 2017 restera longtemps dans la mémoire de la famille Bourbouloux. La limousine, qu’ils sélectionnent depuis trois générations, a en effet été choisie pour l’affiche du salon. Amélie en compagnie d’Index se retrouve propulsée sur de nombreux panneaux publicitaires depuis plusieurs mois.

Le Gaec Bourbouloux n’a pas été choisi au hasard. Il est régulièrement présent sur les podiums des concours de la race depuis trente ans. Guy et Serge, les deux fils de Jeanine et Jean, se sont engagés sur la voie de la compétition en 1988. « Nous venions de nous installer, explique Guy. Nos parents avaient accompli un gros travail de sélection. Leurs vaches étaient inscrites au Herd-Book, depuis leur installation en 1968. » Aussi, la famille remporte les premiers prix dès les premières participations.

Aujourd’hui, Amélie et Thomas, les enfants de Guy, installés en 2015 (1), perpétuent le travail familial. Le virus de la sélection les a gagnés dès leur plus jeune âge. Lorsqu’ils étaient au collège, ils avaient droit à une dispense pour ne pas aller à l’école le jour du concours. Cette année, ils seront seuls aux manettes pour accompagner les onze animaux du Gaec sélectionnés. Guy restera sur la ferme pour surveiller les vêlages. « C’est une étape stratégique pour l’exploitation, souligne Guy. J’irai peut-être assister aux prix d’ensemble le deuxième jour. »

Reproducteur idéal

Si les jeunes s’occupent davantage des concours aujourd’hui, toutes les générations sont impliquées dans les choix des animaux. Jean, à la retraite depuis vingt ans, ne manque pas de commenter les taureaux dès leur descente du camion dans la cour de la ferme. « Il donne son avis aussi sur le fonctionnement de l’exploitation, ajoute Guy. Entre les jeunes et les plus anciens, les positions divergent. Je joue souvent le rôle de modérateur. » Un point les rassemble : le profil du reproducteur idéal. Pour s’adapter à la demande, le Gaec mise désormais davantage sur le développement musculaire. En vingt ans, le poids moyen des carcasses des vaches a gagné 100 kg. « Nous voulons maintenir la taille tout en améliorant les qualités de viande et en préservant les facilités de naissance », souligne Guy.

(1) Serge a quitté le Gaec à la suite d’un accident et installé un atelier de canards prêts à gaver.