«Etre éleveur, c’est avant tout prendre soin de ses animaux, faire naître des veaux bien sûr, mais surtout les élever. Les animaux récompensés en concours sont la consécration d’un long travail de patience et de rigueur, « d’un état d’âme » qui anime la vie de ceux et celles qui choisissent ce métier par passion », explique Damien Garnier, installé avec son épouse Virginie.

L’exploitation compte 90 montbéliardes. Avant eux, Jean et Marie-Louise, les parents de Damien, ont élevé une première troupe de 19 vaches et génisses qu’ils achèteront dans le Jura en 1969 et en 2 CV ! « Notre départ en sélection est venu d’un renouvellement obligatoire à cause de la brucellose. Un mal pour un bien ! », commente Jean Garnier, qui s’est investi sa vie durant avec amour dans l’évolution de la belle franc-comtoise. En 1969, la moyenne d’étable était de 3 900 kg. L’alimentation et la génétique ont fait progresser les résultats à 5 000 kg, puis 7 000 kg. Nous avons construit notre première stabulation de 57 places en 1975. Le premier critère sélectionné a toujours été la mamelle. » L’élevage a déjà reçu cinq distinctions pour des vaches ayant produit plus de 100 000 l de lait durant leur carrière.

Sur les rings

Les présentations sur les comices cantonaux débutent en 1970. Damien, alors adolescent, sera marqué par une montée au Salon de l’agriculture à Paris en 1990. Bergère, une vache de 4 ans, y remporte un premier prix et le championnat jeune. Un coup de maître pour une première participation ! Bergère montera sept années consécutives à Paris. « Cette vache est « la » vache dont rêve tout éleveur. L’objectif est d’en avoir une comme celle-ci par génération », ponctuent à l’unisson les éleveurs. « Se comparer aux autres est un challenge. Les concours fédèrent les passionnés de génétique, du plus jeune au plus ancien ! », sourit Damien.

Innovant, Jean, président du Syndicat de la race de 1984 à 1998, lance le concours de la Miss Montbéliarde 43 et un défilé de l’Avenir à Saint-Paulien, en 1997. Apolline, sa petite-fille, y conduira une petite velle du haut de ses deux ans. La famille Garnier est fidèle au Sommet de l’élevage depuis plus de vingt ans : Dormeuse et Jour de l’An sont prêtes pour l’édition 2017.