Des chaleurs qui frôlent 40 °C, voire les dépassent, cela devrait devenir notre quotidien dans les prochaines années. Depuis 2003, les épisodes caniculaires s’accentuent. Les bâtiments d’élevages allaitants ou laitiers vont devoir s’adapter, en restant confortables pour les animaux tout au long des saisons.

Pour Jacques Capdeville, de l’Institut de l’élevage, il faut tirer parti du vent. Construire sa stabulation sur un site exposé est une bonne solution, d’autant qu’il existe sur le marché une gamme étoffée de filets brise-vent pour ralentir les flux. L’Institut de l’élevage a testé 30 produits disponibles sur le marché et vient de publier un catalogue pour aider les éleveurs dans leurs choix (lire page 53).

Dans l’est de la France, où les étés sont particulièrement étouffants, l’EARL du Joli bois a déjà pris en compte ces fortes chaleurs lorsqu’elle a construit, en 2010, le bâtiment qui abrite les jeunes bovins. Il comprend un pan ouvert et des trappes pour apporter de la fraîcheur aux animaux pendant les heures les plus chaudes de la journée. Résultat, cet été, la croissance des taurillons est restée stable, autour de 1 650 g/j. En Alsace, où les températures restent hautes, y compris la nuit, certains éleveurs installent des ventilateurs (lire page 56). En vaches allaitantes, les veaux sont sensibles au froid l’hiver et il est important que les bâtiments en tiennent compte. La famille Dubrion, en Saône-et-Loire, a prévu des aménagements pour protéger les jeunes animaux quand il fait froid. Des améliorations réalisées après un diagnostic d’ambiance par le GDS ont permis d’améliorer l’évacuation de l’air, qui relève parfois d’un défi dans les structures de plus de 30 m de large (lire p. 54).