«Je voulais rendre service, venir en aide aux gens autour de moi. » C’est ainsi que Nathalie Barrault, avicultrice en vente directe à Noyant (Maine-et-Loire), explique son engagement de pompier volontaire. La jeune femme compose avec les contraintes de l’exploitation et de sa famille pour être de garde une semaine sur trois, nuit comprise. Après deux années d’engagement, sa motivation est toujours forte : « J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Nous faisons surtout du secours aux personnes et, sans en tirer de glorification personnelle, je vois que nous sommes utiles. »
Ouverture et disponibilité
Au-delà du secours médical, Nathalie souligne l’importance de « tisser des liens entre les hommes ». La place centrale donnée à la relation est justement la marque de fabrique de la Fédération nationale accueil paysan, dont nous avons interrogé les quatre coprésidents. Créée il y a trente ans, cette association compte 1 000 adhérents (1), agriculteurs ou acteurs ruraux, qui proposent différentes formes d’accueil à la ferme (repas, hébergements, visites pédagogiques, etc.).
« Nous donnons la priorité à la qualité de la relation avec les personnes reçues, commente Fabienne Bouguillon. Nous prenons le temps de vivre de vraies rencontres. Pour permettre des échanges de qualité avec chacun, nous limitons les capacités d’accueil. » L’association a imaginé noter la qualité des lieux d’accueil par un nombre de sourires. Et le prix ne doit pas être un obstacle : « Nous voulons recevoir toute forme de public, sans discrimination, insiste Marie Coutant-Mercier. Nous nous engageons à pratiquer des tarifs modérés pour qu’ils soient accessibles au plus grand nombre, tout en restant rémunérateurs. »
Le réseau défend une agriculture paysanne, respectueuse de l’homme, des animaux, de la terre et, in fine, des consommateurs. « C’est aussi une fierté de produire une alimentation de qualité, dans le respect de l’environnement. Et c’est ce qui nous rend heureux ! », sourit Didier Labouche. Pour lui, pas question de parler d’agriculture « du passé » ou de « doux dingues » (sic) : « Au contraire, nous sommes innovants, avec des techniques agroécologiques, et l’homéopathie ou les huiles essentielles en élevage. Nous avons été visionnaires, puisque nos pratiques répondent aux demandes sociétales », renchérit-il. La conclusion sera à Pierre-Jean Bartheye, le quatrième coprésident : « Nous sommes impliqués dans notre territoire, pour faire vivre le tissu rural au bénéfice de tous. »
(1) http://www.accueil-paysan.com/fr