FranceAgriMer a revu à 2,9 millions de tonnes (Mt) les stocks de blé tendre à l’issue de la campagne en cours, contre un peu moins de 2,8 Mt dans son estimation de janvier. Une révision à la hausse qui s’explique essentiellement par une baisse de la consommation en aliment du bétail au profit du maïs, plus compétitif, selon Damien Vercambre, analyste au cabinet dunkerquois Inter-Courtage. « Il y a eu une bonne consommation de blé jusqu’en octobre, puis ça a baissé au profit du maïs », selon M. Vercambre.

 

Pour autant, la révision à la hausse de la consommation de maïs ne couvre pas complètement la baisse du blé. Il semble donc y avoir eu une baisse générale de la consommation d’aliment pour le bétail, selon M. Vercambre. Il n’excluait pas une incidence de la sécheresse de l’été dernier, et des bêtes abattues plus tôt que prévu, à cause de l’équation économique posée aux éleveurs par la flambée des prix du fourrage.

 

Les exportations pays tiers (hors UE) sont légèrement revues à la hausse à 8,8 Mt contre 8,7 Mt en janvier, une hausse compensée par une baisse des exportations vers les voisins européens de la France. Le raffermissement des prix des blés russes, en revanche, apportait du soutien aux prix des blés européens.

 

Les stocks de maïs ont été légèrement revus à la hausse par FranceAgriMer, mais demeurent, selon M. Vercambre, en deçà du stock-outil, c’est-à-dire le stock nécessaire à l’autosuffisance française entre l’ancienne et la nouvelle récolte.

 

A la clôture sur Euronext, la tonne de blé perdait 75 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 203,50 euros, et sur celle de mai, à 204,75 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, était à l’équilibre sur l’échéance de mars, à 176,50 euros, et sur celle de juin, à 179,25 euros.