« Les marchés demeurent très hésitants, notamment en l’absence de données en provenance du ministère américain de l’Agriculture (USDA), ne permettant notamment pas de mesurer l’activité d’exportation des États-Unis depuis plus d’un mois maintenant », en raison du « shutdown » (fermeture partielle des administrations américaines), indique le cabinet Agritel dans une note.
L’évolution du marché pourrait cependant venir de la situation sur le bassin de la mer Noire, « avec des exportations très en avance par rapport à l’an passé et au rythme anticipé pour les prochains mois, conduisant à une forte hausse des prix intérieurs », souligne Agritel. À l’heure actuelle, les exportations s’affichent à 11,4 Mt dont 6,6 Mt de blé meunier, selon le ministère. Il reste donc encore de la place pour le blé, à l’heure où les traders sont davantage focalisés sur le maïs. Les exportations ukrainiennes sont prévues à 16 Mt en blé, selon les analystes d’Agritel à Kiev, ce qui ne devrait pas forcer le ministère et les exportateurs à revoir le chiffre acté au départ.
« Cela met les autorités russes et ukrainiennes en vigilance pour essayer d’enrayer l’inflation sur les denrées alimentaires. Pour le moment, aucune taxe à l’exportation n’est programmée, mais des mesures d’accompagnement sont prises, notamment à travers des subventions sur les flux de marchandises pour la Russie », ajoute la note.
À la clôture sur Euronext, la tonne de blé était stable sur l’échéance de mars, à 205,75 euros, et sur celle de mai, à 206,75 euros.
La tonne de maïs progressait de 25 centimes sur l’échéance de mars, à 182,50 euros, et gagnait 50 centimes d’euro sur celle de juin, à 185,25 euros.