En ce début d’année, les opérateurs suivent un appel d’offres de Taïwan –récemment menacé par Xi Jinping, lequel se dit prêt à user de la force pour rétablir sa souveraineté en cas de proclamation formelle d’indépendance à Taïpei pour 111 650 tonnes de blé américain, et la Jordanie a lancé un appel d’offres pour 120 000 tonnes de blé.

La Russie, superpuissance agricole

La compétitivité du blé français sur la scène internationale dépendra largement de l’évolution des exportations argentines et russes, souligne Agritel. Si la qualité peut être un frein à l’exportation pour l’Argentine, l’origine russe, quant à elle, demeure compétitive, et ce d’autant plus que le gouvernement russe subventionne les coûts de transports vers les ports, ajoute le cabinet.

 

Et d’ajouter : les exportations de blé depuis la Fédération de Russie ont atteint près de 23 Mt, selon les sources officielles, depuis le début de la campagne. Cela correspond à une nouvelle progression de plus de 12 % par rapport à l’année précédente qui faisait déjà figure de référence à la suite d’une récolte historique en 2017.

 

Globalement, le pays confirme son statut de superpuissance agricole, avec un produit phare qui est le blé. En effet, c’est la seule céréale majeure à progresser dans les bilans des exportations. Son ascension contraste ainsi avec le repli de 14 % des chargements d’orges, ou encore la forte baisse des expéditions de maïs. En ce début d’année, les cadences de chargement observées devraient confirmer un ralentissement dans les ports russes qui s’est déjà traduit en décembre par un deuxième repli mensuel consécutif par rapport à l’année 2017.

 

A l’approche de la clôture sur Euronext, la tonne de blé progressait de 75 centimes sur les échéances de mars et mai, respectivement à 204 et 205,75 euros.

 

La tonne de maïs s’appréciait de 1,75 euro sur l’échéance de janvier, à 180,25 euros, et était stable, à 180,25 euros, sur celle de mars.