Le marché a été assez étal toute la semaine, mais la hausse de la production mondiale de blé pèse sur les cours. Le seuil technique des 170 € ayant été franchi à la baisse sur l’échéance de décembre jeudi, la cote continuait mécaniquement de baisser vendredi, a commenté un professionnel du marché.
Selon le CIC (Conseil international des céréales), la production mondiale de blé et céréales secondaires (orges) augmenterait de 11 millions de tonnes en 2019-2020, rapporte Inter-Courtage vendredi. En France, la production de blé tendre est en hausse, estimée à 39,17 millions de tonnes.
Selon le ministère allemand de l’Agriculture, la récolte de blé tendre s’élèverait cette année à 23,03 millions de tonnes, indique Inter-Courtage. « Les agriculteurs font de la rétention et ne vendent pas leur récolte dans l’attente d’une remontée des cours », a noté un professionnel du marché.
Coop de France métiers du grain informe dans sa lettre hebdomadaire qu’« aidée par la baisse de la parité euro/dollar et du marché à terme, la France a vendu son premier panamax de blé (60 000 t) au Gasc pour cette campagne pour une exécution sur la première quinzaine d’octobre. »
En maïs, en revanche la production mondiale baisserait de 7 % par rapport à la récolte précédente, selon le CIC, affectée notamment en Europe par la sécheresse. Le marché attend le prochain rapport du ministère américain de l’Agriculture en espérant une révision à la baisse des rendements américains, qui serait susceptible de donner un peu d’air, a commenté un professionnel du marché.
« Dans un contexte de bonnes productions de céréales dans l’hémisphère Nord, le prix de l’orge fourragère suit le mouvement baissier enclenché depuis le début d’août par le blé, ajoute Coop de France métiers du grain. L’Arabie Saoudite, qui a conclu un appel d’offres de 780 000 t pour des orges fourragères le 23 août dernier, redonne de l’animation dans un marché morose. »
Peu avant 17h30 sur Euronext, la tonne de blé perdait 1,75 € sur l’échéance de décembre, à 164,00 €, et 1,25 € sur celle de mars, à 168,25 €.
À la même heure, la tonne de maïs abandonnait 0,50 € sur l’échéance de novembre, à 163,50 €, et 0,75 € sur l’échéance de janvier, à 167,75 €.