Le colza est d’une part fragilisé par la guerre commerciale entre la Chine et le Canada, interdit d’y livrer ses graines. En effet, cette guerre (téléguidée depuis Washington) qui part du Pacifique en raison de l’affaire Huawei « a un impact important sur les marchés. Le canola étant interdit à l’importation en Chine, il est désormais disponible pour l’Europe », précise Benjamin Jasserand, trader chez Saipol.

 

D’autre part, les prix sont sous pression après que le ministère américain de l’Agriculture a révisé à la hausse, dans son dernier rapport du mai, les stocks de soja des États-Unis et les projections de production de cette culture sur l’ensemble du continent américain. Ce même document fait part de la hausse de la production de graines de colza en Australie et en Ukraine, compensée en partie par la baisse de celle de l’Union européenne et en Inde.

 

Agreste annonce d’ailleurs une nette baisse des surfaces françaises, de –19,1 % sur un an. La sécheresse et les dégâts des insectes d’automne avaient conduit à des retournements. Idem de l’autre côté du Rhin où le service allemand de la statistiques annonce des surfaces de colza en repli de 27,5 % par rapport à l’an passé, selon le cabinet Agritel. En résulte un rebond des cours sur Euronext.

 

Peu avant 18 heures sur Euronext, la tonne de colza progressait de 4 € sur l’échéance d’août, à 362,50 euros, et de 4,25 euros sur celle de novembre, à 366 euros