Le marché du blé est très peu actif depuis 15 jours et reste globalement stable, « à un niveau élevé d’une fourchette basse », explique Paul Gaffet, analyste chez ODA. Le marché de Chicago reste fermé ce lundi.

 

Après une année 2016 entre 150 et 170 €/t en moyenne, le cours du blé commence 2017 au sommet de cette fourchette, mais très loin des records établis en 2007, 2011 et 2012, où il avait atteint 280 €/t.

 

Pourquoi ces niveaux de prix ? À cause des récoltes records en Russie, Ukraine, aux États-Unis, en Australie et en Argentine en 2016, avec des greniers à blé excédentaires un peu partout, qui ont orienté durablement le marché vers le bas.

 

« Depuis 2013 inclus, la production mondiale de blé et de maïs dépasse la consommation », ajoute Paul Gaffet. En France, c’est la situation inverse qui prévaut. ODA prévoit que les exportations françaises de blé vont diminuer de moitié pour la récolte de 2016, aux alentours de 10-11 millions de tonnes au lieu de 20 millions pour la récolte de 2015.

 

Pour l’année qui vient, ODA note aussi que les surfaces semées en blé diminuent fortement aux États-Unis (– 7 % sur un an et – 14 % sur les deux dernières années). Sur la scène internationale, l’Égypte, premier importateur mondial de blé, ne devrait pas réduire ses importations malgré ses difficultés économiques, souligne aussi le cabinet.

 

Vers 17 h10, la tonne de blé était stable à 168 €/t sur l’échéance de mars, et perdait 25 centimes à 170,75 €/t pour celle de mai, dans un volume de transactions de seulement 760 lots.

 

Le maïs, pour sa part, gagnait 2,25 € sur l’échéance de janvier à 168,25 €/t et 75 centimes sur celle de mars à 169,25 €/t, dans un volume confidentiel, seulement 62 lots ayant été échangés depuis l’ouverture.