« Comme la ressource des prairies est limitée, mieux vaut rentrer les brebis en fin de gestation pour les complémenter », alerte Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage–Ciirpo. Ces dernières ont de forts besoins, qui, s’ils ne sont pas comblés occasionneront des problèmes lors de l’agnelage. Le travail de l’éleveur sera en particulier majoré et la mortalité aussi.
« Une étude conduite au Ciirpo a montré qu’une restriction alimentaire de 20 % en énergie et en azote a entraîné une augmentation de 19 % des aides majeures à la tétée des agneaux, c’est-à-dire plus d’une fois pour le même agneau, comparé à celles des agneaux dont les mères étaient correctement nourries », détaille-t-elle.
Des agneaux plus vigoureux
Les agneaux des brebis bien alimentées sont plus vifs à la naissance. « La proportion des agneaux qui sont déjà debout ou sur les genoux en train de se lever dans les cinq minutes qui suivent la naissance est de 48 % lorsque la ration des brebis couvre leurs besoins contre seulement 19 % quand les mères sont sous-alimentées », explique-t-elle.
Rentrer les brebis en bergerie dans le dernier mois de gestation facilite en général le travail de distribution des aliments. Elles peuvent rester dehors, si et seulement si leur ration est conforme à leurs besoins.