Après la publication du décret qui pose la première pierre d’un encadrement de l’agrivoltaïsme, les réactions continuent de tomber. Alors que la Confédération paysanne a promis qu’elle formera un recours contre ce décret, des associations de la filière agrivoltaïque comme France Agrivoltaïsme et la Fédération française des producteurs agrivoltaïques ont déjà eu l’occasion de saluer la sortie du décret.
Rédaction des documents-cadres
Chambres d’agriculture France « salue » sa publication qui « permettra la mise en place d’une régulation effective » de l’agrivoltaïsme, selon un communiqué du 9 avril 2024. Si la tête de réseau consulaire « se félicite que le décret consacre le maintien d’un minimum de 90 % du rendement des cultures sous les installations agrivolaïques », elle « déplore l’absence d’indicateurs quantitatifs » en élevage.
Chargées de proposer dans chaque département un document-cadre de l’agrivoltaïsme dans un délai de neuf mois, les chambres d’agriculture assurent qu’elles y sont prêtes. « Le réseau des chambres d’agriculture travaille depuis plusieurs mois à l’élaboration d’une méthodologie cartographique et agronomique », souligne Chambres d’agriculture France.
Satisfaction des acteurs du solaire
Du côté des représentants des professionnels des énergies renouvelables, la satisfaction reste de mise. Le décret « donne un cap et un cadre clair grâce à la forte mobilisation commune des filières renouvelables et agricoles », s’enorgueillit le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) dans un communiqué du 9 avril. « Avec ce cadre réglementaire posé, le secteur agricole et celui des énergies renouvelables s’engagent ensemble dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique », soutient le Ser.
« Même s’il reste plusieurs points à préciser, notamment la définition des technologies éprouvées par l’Ademe, le décret paru va dans le bon sens pour permettre de déployer une énergie solaire compétitive et aider des filières agricoles qui sont en difficulté », estime de son côté Enerplan, syndicat représentant les professionnels de l’énergie solaire. Il assure dans un communiqué du 9 avril qu’il « continuera de dialoguer avec les représentants du monde agricole pour assurer la mise en œuvre d’un agrivoltaïsme équilibré ».