Inconnu il y a encore quelques années, le concept d’agrivoltaïsme se développe à vitesse grand V et la France est la tête de proue en la matière. Le producteur français d’énergie solaire TSE dévoile une technologie prometteuse et la met à l’épreuve dès cette année sur le plus grand démonstrateur de l’Hexagone.

 

Baptisé « canopée agricole », le concept repose sur une structure de 5 mètres de hauteur avec des panneaux solaires installés en ombrière, sur des câbles. Placés sur un axe rotatif, ils suivront la trajectoire du soleil dans le ciel d’est en ouest. L’ombre portée sur le sol sera ainsi diffuse et tournante au cours de la journée.

 

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Dix démonstrateurs avec des productions différentes

L’entreprise met actuellement en place le premier site expérimental d’une série de dix. Celui-ci sera installé sur une parcelle en grandes cultures, en Haute-Saône. « La structure occupera une surface de 3 hectares, et une zone témoin de la même taille sera conservée sans panneau, explique Mathieu Debonnet, le président de TSE. Nous comparerons ensuite différents indicateurs agronomiques. »

 

TSE affiche l’objectif de développer une puissance de 1 GW d’ici à 2025. Neuf autres démonstrateurs seront installés en France dans les prochains mois, répartis sur le territoire, avec différentes productions agricoles, y compris de l’élevage bovin. Les résultats seront scrutés durant au moins dix ans. En plus de l’impact sur la production agricole, ces surfaces expérimentales permettront de tester des adaptations, en observant par exemple s’il y a des différences d’une variété à une autre.

Faible emprise au sol

L’emprise au sol est minime, avec un poteau espacé de 12 mètres sur une même rangée, et une distance de 27 mètres entre chaque rangée. Le passage de machines agricoles n’est pas gêné, et moins de 1 % du sol est impacté par la pose de la structure.

 

L’ombrière va par ailleurs accueillir 400 capteurs météorologiques et agronomiques pour fournir des données aux exploitants. L’entreprise espère voir une réduction des stress thermique et hydrique pour les cultures ou les animaux placés sous les structures, ainsi qu’une meilleure résistance aux phénomènes climatiques extrêmes.