Le Disc-O-Mulch d’Agrisem nous est proposé dans sa version 5 mètres Gold haut de gamme. L’outil traîné en deux sections existe aussi en 4,5 et 6 mètres. Pour des largeurs de 7,5 à 9 mètres, c’est une machine traînée à trois sections. Des modèles traînés de 10 et 12 mètres sont également disponibles avec un repliage papillon.
Attelage
Notre modèle est attelé au tracteur sur les bras de relevage grâce à une tête d’attelage oscillante sans graisseur de catégorie 3. Un attelage par anneau ou boule est également disponible.
Équipée d’un timon hydraulique, la machine requiert donc 3 distributeurs, et ce malgré le réglage mécanique de la profondeur de travail. Les distributeurs pilotent le chariot, le repliage et le timon. Un magasin pour ranger les 6 flexibles est placé de chaque côté de la tête d’attelage. Un code couleur sur les bouchons de protection permet de les identifier, ce qui s’avère pratique tant qu’on ne les perd pas. On regrette l’absence de poignées pour faciliter leur branchement. Les béquilles, placées entre le châssis et le timon, ne sont pas des plus simples à manipuler.
Châssis
Le châssis porteur est une grosse poutre centrale en 300 × 200, avec 8 mm d’épaisseur. Elle sert de lien entre deux sections latérales de 120 mm × 120 mm sur lesquelles sont réparties les deux rangées de disques. Des roues de jauge sont disponibles en option.
L’essieu est placé au centre de l’ensemble, très près des disques. Cette proximité permet de reporter la charge du chariot sur ces derniers et d’améliorer la pénétration dans le sol au travail.
Le Disc-O-Mulc est chaussé en 500/45 R 22,5. Le freinage de l’essieu est hydraulique simple ligne en standard, et pneumatique en option.
Disques
C’est sur cet élément qu’Agrisem se différencie de la concurrence. Tout d’abord, le diamètre des disques de la première rangée (610 mm) est supérieur à celui de la seconde (560 mm). Ainsi, d’après le constructeur, l’usure plus importante sur la rangée avant serait compensée au fil du temps. Le Disc-O-Mulch peut donc se passer de système de rattrapage de l’usure, contrairement à la plupart de ses concurrents.
Ensuite, le déchaumeur est équipé de la sécurité en trois dimensions à queue-de-cochon qui a fait la réputation du constructeur. Cette dernière est d’ailleurs garantie cinq ans. Le palier liant le disque et l’étançon de 100 mm de diamètre est sans entretien. Il est fixé sur la face interne du disque avec huit boulons. C’est beaucoup, surtout lorsqu’il faut remplacer les 40 disques de l’outil, soit 320 boulons à visser et dévisser.
Enfin, Agrisem joue la carte de l’originalité en étant l’un des rares du test à présenter des disques ondulés. Selon le constructeur, ce disque dit « mulcheur » serait moins sensible à l’usure et auto-affûtant.
Pour les extrémités, un disque supplémentaire fait office de disque de bordure sur la gauche de la rangée avant, tandis qu’une tôle déflectrice est placée sur la droite de la rangée arrière.
Rouleau
Sur ce point, Agrisem reste classique. Comme bon nombre de constructeurs, c’est un double U de 580 mm de diamètre qui équipait notre machine. Il n’est pas oscillant au travail. Il faudra donc prendre le temps de le régler pour être bien parallèle au sol. Les paliers sont sans entretien. Un total de dix rouleaux est disponible au catalogue.
Émiettement
Un tablier brise-mottes est proposé en option. Il se monte entre les deux rangées de disques pour affiner le lit de semence et réguler le flux de terre. Une rangée de peignes peut venir se positionner à l’arrière du rouleau en option.
Réglages
La profondeur de travail se règle mécaniquement en déplaçant une bride dans des trous sur les quatre postes de réglage. Au total, 18 positions sont disponibles. Pour l’aplomb, c’est ici que le timon hydraulique entre en jeu. Le réglage s’effectue à l’aide de cales sur le vérin. Le rouleau s’incline grâce à quatre tirants de type troisième point, qu’il faudra raccourcir ou rallonger.
Disposé sur une poutre télescopique, le disque de travail externe se règle en continu. Sa hauteur et son inclinaison peuvent aussi être ajustées, en dévissant deux boulons. Pour la tôle, c’est la hauteur qui varie grâce à une glissière. L’inclinaison change sur deux positions.
Au travail
Avant toute chose, pour ajuster la profondeur, il faut descendre de la cabine et passer entre les trains de disques et l’essieu. Ces deux éléments étant très proches, nous avons pris un bain de poussière en frottant les pneus. En revanche, nous avons apprécié la grille de repérage de la position de la bride, qui simplifie le report du premier réglage sur les trois autres postes.
Ce n’est pas le cas pour l’inclinaison du rouleau car il n’y a aucun repère sur les tirants. Il faut donc sortir le mètre ou compter les spires. L’opération est aisée pour les deux tirants externes, un peu plus compliquée pour les deux autres, car il faut se pencher franchement sur le rouleau pour les atteindre. Ceci n’est vraiment pas sécurisant. De plus, comme il s’agit de tirants à dévisser, on ne peut pas effectuer le réglage du tendeur une bonne fois pour toutes. Il faut donc s’y prendre petit à petit en passant d’un tirant à l’autre fréquemment lors des modifications importantes.
Une fois que nous sommes lancés, le travail se déroule sans encombre et la visibilité sur les disques est bonne.
Le petit détail désagréable réside dans les plaques de signalisation. Elles doivent être placées en position haute après chaque déplacement sur la route car elles touchent le sol au travail.
Enfin, après seulement quelques minutes de fonctionnement aux champs, on se rend compte de l’accumulation de terre et de paille sur la machine. Une fois le travail terminé, pour le retour en configuration de transport, une sécurité se met en place hydrauliquement au moment du repliage.