« Les pluies régulières maintiennent une certaine humidité du sol. Couplés à des températures douces, tous les facteurs sont réunis pour favoriser la germination des repousses de céréales et de graminées, estime Arvalis. Les conditions actuelles sont idéales pour réaliser des faux-semis et ainsi limiter un problème pour lequel la chimie ne fait plus tout. »
« Cette opération vise surtout les espèces annuelles : le brome stérile, non dormant, germe facilement en été ou à l’automne. Pour les vulpins et les ray-grass, seule une partie du stock semencier sera en capacité de germer dès la fin de l’été ou au début de l’automne. Et le faux-semis sera surtout utile pour les situations de fortes infestations », complète Arvalis.
Pas trop profond et avec rouleau
« L’outil doit être réglé pour un travail sur 3-4 cm au maximum et si possible être équipé de rouleau. Une profondeur trop importante limite fortement la levée des graines enfouies trop bas, le roulage favorise la levée. Un travail plus profond pourra être réalisé ultérieurement pour détruire les adventices levées », rappelle de son côté la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme.
Arvalis souligne que « les herses de déchaumage, les bêches roulantes, les vibrodéchaumeurs ou les déchaumeurs à disques indépendants font parfaitement l’affaire. L’essentiel est de ne pas laisser de bande non travaillée et de rester en surface. »
L’idéal est d’intervenir quelques jours après une pluie ou bien de réaliser le faux-semis juste avant une pluie. L’institut souligne qu’il est « nécessaire de garder une marge suffisante — de 2 ou 3 semaines — entre le dernier faux-semis et le semis ».