Qu’ils soient implantés sous contrainte réglementaire ou non, les couverts d’interculture peuvent fournir de nombreux bénéfices agronomiques. À chaque famille ses fonctionnalités : les graminées sont structurantes et couvrent efficacement le sol ; les légumineuses s’implantent plus lentement mais fixent l’azote atmosphérique ; les crucifères sont de bons pièges à nitrate… Au sein de celles-ci, chaque espèce, mais aussi chaque variété, présente des caractéristiques diverses.
Pour s’y retrouver, de nombreuses ressources techniques existent. Arvalis propose notamment son outil d’aide à la décision « Choix des couverts » (1), qui liste les différentes espèces adaptées à chaque situation (contexte pédoclimatique, rotation, période et mode d’implantation et de destruction, objectifs recherchés, coût…). L’institut propose également des fiches (2) qui détaillent les critères de nombreuses modalités (purs et en mélanges). On peut encore citer les guides de l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) ou encore les documents élaborés par les chambres d’agriculture, adaptés au contexte local.
</
Sécuriser l’implantation
« Les mélanges de plusieurs espèces de couvert sécurisent leur réussite, notamment dans le cas des associations avec des légumineuses dans les sols avec faible fourniture d’azote », estime Arvalis. Maximisation de la biomasse produite et donc de l’agressivité du couvert, diminution de la pression des ravageurs, réduction des coûts de semence… Les promesses des mélanges multi-espèces sont nombreuses. Ils peuvent également améliorer l’exploration du potentiel nutritif du sol et de sa structure. Les profils racinaires peuvent en effet être très variés et explorer de manière complémentaire les horizons de sol successifs (lire l’infographie ci-contre). Pour constituer ses propres mélanges, il est généralement conseillé de diviser la dose de semis en pur de chaque modalité par le nombre d’espèces présentes dans le mélange. Pour sécuriser l’implantation, il peut aussi être recommandé d’ajouter 20 % aux doses obtenues.
Quelques points de vigilance ne doivent pas être négligés. « D’une manière générale, le choix d’un couvert de la même famille que la culture qui va suivre est à éviter, dans la mesure où il favorise les risques de maladies ou parasitaires », souligne Arvalis. Le reste de la rotation doit également être considéré. De plus, attention à bien prendre en compte le contexte pédologique : en sol pauvre, par exemple, la floraison d’une moutarde pourra être précocifiée.
(1) http://www.choix-des-couverts.arvalis-infos.fr/
(2) http://www.fiches.arvalis-infos.fr/liste_fiches.php?fiche=ci&type =