De surcroît, l’opposition à ces deux traités apparaît ferme : pour chacun des traités, 19 % des Français se déclarent tout à fait opposés à leur ratification.
L’opposition aux traités de libre-échange est la plus forte parmi les électeurs de gauche : 64 % des électeurs de Benoît Hamon lors de l’élection présidentielle de 2017 et 59 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont opposés au Ceta, et respectivement 50 % et 49 % d’entre eux sont également opposés au traité avec le Mercosur. Cependant, alors que les électeurs d’Emmanuel Macron sont les plus positifs, une majorité s’oppose tout de même aux deux traités (43 % sont opposés à la ratification du Ceta et 36 % à celle du traité avec le Mercosur).
Seule une minorité de Français souhaite que la France aille vers plus de libre-échange (20 %). Ils sont en revanche nombreux à souhaiter que davantage de protectionnisme soit mis en place (44 %), d’autres optant plutôt pour le statu quo (34 %).
Les Français craignent que les traités de libre-échange soient pour les entreprises françaises davantage porteurs de risques que créateurs d’opportunités : 45 % des interviewés estiment que le Ceta constitue un risque de concurrence déloyale (42 % pour le traité avec le Mercosur), alors que seulement 20 % jugent qu’il permettra aux entreprises françaises d’accéder à de nouveaux marchés (16 % pour le traité avec le Mercosur).
Les interviews ont été réalisées les 24 et 25 juillet 2019 auprès de 1 024 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 % d’agriculteurs.
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