Une cinquième année consécutive de sécheresse qui met à mal la trésorerie des agriculteurs. Face à ce constat, le Modef a adressé un courrier au ministre de l’Agriculture le 11 août 2020, afin que des mesures de soutien soient déclenchées.

« Des prix du foin et de la paille qui flambent »

« La sécheresse frappe toutes les exploitations d’élevage du territoire français avec des récoltes de fourrages et de céréales moyennes. Les éleveurs commencent à puiser dans leurs réserves d’hiver et même à acheter de la nourriture énergétique. Les prix du foin et de la paille flambent, atteignant des prix records jusqu’à 160 €/tonne pour la paille », analyse le syndicat.

 

Il exige l’activation du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles (FNGRA), par le biais du régime des calamités agricoles, « afin d’indemniser les exploitants qui sont confrontés à des pertes de récoltes en raison de la sécheresse ».

 

Le Modef veut aussi soulever d’autres leviers :

- déclenchement de la réserve de crise agricole par le biais de la Pac, d’un montant de 478 millions d’euros

- mise en place d’un prix plafond 75 €/tonne (transport intégré) pour la paille et 90 €/tonne pour le foin

Solidarité des céréaliers

Le syndicat des exploitants familiaux appelle à la solidarité des céréaliers, pour qu’ils réservent de la paille pour fournir les éleveurs qui en manquent, ainsi qu’à la gratuité des péages autoroutiers pour le transport et à une interdiction du broyage de la paille et de maïs, même s’il reconnaît que cette demande arrive « tard pour la paille cette année ».