Salon de l’agriculture annulé ? Qu’a cela ne tienne, Emmanuel Macron s’est rendu, ce 23 février 2021, sur une exploitation en polyculture-élevage à Étaules, en Côte-d’Or. « C’était important de continuer à montrer notre soutien complet et entier à l’égard du monde agricole, à l’égard de l’ensemble des filières et de continuer les travaux lancés il y a 3 ans de cela avec les États-généraux de l’alimentation […], pour regarder ensemble ce qui a changé et ce qui n’a pas changé suffisamment vite », a expliqué le chef de l’État avant le début d’une table-ronde organisée sur la ferme.
Autour de Serge Papin, missionné à la fin de 2020, par le ministre de l’Agriculture, pour aller plus loin sur la loi Egalim et réussir à améliorer la répartition de la valeur dans la chaîne agroalimentaire, plusieurs acteurs de la filière laitière étaient réunis et semblaient faire figure de bons élèves. « Sur le lait, cela fait partie des filières qui me rendent optimiste, si on tient collectivement les efforts faits et si on protège cette valeur. Il ne faut rien lâcher », a affirmé le président de la République, même s’il s’est dit conscient des difficultés que peuvent rencontrer d’autres secteurs comme la filière bovine.
Davantage de transparence
Serge Papin a formulé trois recommandations qui ébauchent celles du rapport qu’il rendra au ministre de l’Agriculture en avril prochain pour rendre plus efficace la loi Egalim : les indicateurs de coût de production doivent figurer dans les contrats commerciaux « quitte à aménager la LME (loi de modernisation de l’économie qui régit les négociations sur les produits de grande marque) pour rendre les indicateurs incontournables », détaille l’ancien patron de Système U.
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Il faut mettre en place un outil qui permet la transparence dans les négociations avec l’intervention d’un tiers de confiance et aller vers une contractualisation pluriannuelle pour « sortir du rapport de force » dont la variable d’ajustement est les producteurs. Emmanuel Macron a assuré Serge Papin de son soutien en ce sens, et s’est dit ouvert à un passage par la loi pour accompagner ces changements. « Pour réussir cette bataille, je rejoins ce qu’a dit Serge Papin, nous irons dans le sens de la plus grande transparence », a-t-il conclu.
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Qu'ils arrêtent de se prendre la tête: c'est très simple: l'Etat fixe les prix minimums des produits agricoles à payer aux agriculteurs (céréales, viande, lait, etc...) et l'aval se débrouille avec ses marges après. Dans le même temps on interdit l'importation de produits agricoles interdits à la production chez nous (OGM) et ceux traités avec des molécules interdites en France. Vous verrez que cela changera beaucoup de choses immédiatement pour les revenus des agriculteurs et peu pour les consommateurs. Et qu'on ne nous dise pas qu'il n'y a pas de budget pour payer les compensations par rapport aux prix mondiaux, au vu des centaines de milliards qu'on a sortis du chapeau comme par miracle avec la Covid (même chose pour la revalorisation des retraites agricoles d'ailleurs! )