L’aménagement du territoire, et plus précisément l’artificialisation des terres agricoles, était le thème retenu pour le congrès annuel de la section nationale des propriétaires ruraux (SNPR) de la FNSEA les 12 et 13 mars 2020, à Paris.

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Lien entre agriculture et économie locale

« Nous devons continuer à être très vigilants sur ce sujet, prévient Josiane Béliard, la présidente de la section. « L’artificialisation de nos surfaces agricoles est au-dessus de la moyenne européenne, même si nous constatons un ralentissement depuis 2008. »

Alors face au « zéro artificialisation nette » à l’horizon de 2050, porté par le gouvernement, il reste du chemin à parcourir. « Il faut privilégier la reconstruction de la ville sur la ville, même si nous savons que cela a un coût, parfois très important », reconnaît Josiane Béliard,, qui a également insisté sur le fait que le lien entre l’agriculture et l’économie locale joue un rôle dans l’artificialisation des terres arables. « Lorsqu’une ou plusieurs filières agricoles sont moteurs dans l’économie d’un territoire, les habitants et les décisionnaires protègent plus facilement le foncier agricole. »

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Un futur nouveau président à la tête de la section

Après neuf années passées à la présidence de la SNPR, Josiane Béliard a décidé de passer le flambeau. Elle conserve tout de même le statut de présidente jusqu’à ce que les événements exceptionnels liés au coronavirus s’arrêtent.

Le congrès a en effet été l’occasion d’élire un nouveau président, Patrice Joseph, agriculteur en retraite et bailleur dans l’Eure-et-Loir. Un titre qu’il pourra pleinement endosser lorsque son élection sera validée par la FNSEA, lors d’une assemblée générale dont la date reste à déterminer.

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Bertille Quantinet