Philippe Mauguin, président-directeur général de l’Inra, et Marc Michel, président-directeur général de l’Irstea, ont remis le 17 octobre 2018, leur rapport d’étape relatif à la création d’un nouvel organisme de recherche réunissant les deux entités. Ce rapport avait été demandé conjointement par les ministres de l’Agriculture et de la Recherche en février dernier pour préciser les modalités de rapprochement des deux établissements afin de constituer un organisme de recherche unique, qui sera l’un des leaders mondiaux de la recherche sur les problématiques agricoles, agronomiques et environnementales.
À l’issue de la remise de ce rapport, qui formule des propositions concrètes tant sur le plan scientifique que matériel, les ministres ont réaffirmé leur volonté d’accompagner ce rapprochement.
Pour que la phase de transition se passe dans les meilleures conditions, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a dégagé une enveloppe de 4 millions d’euros supplémentaires.
Le machinisme risque de faire les frais de la fusion
« Plus que jamais, la France a besoin d’un organisme de recherche qui rassemble les forces scientifiques qui inventeront les solutions de demain en matière d’alimentation, de pratiques agricoles, de diminution des intrants et des pesticides ou bien encore de gestion de l’eau et les paysages… », ont affirmé les deux ministres. Le machinisme agricole, qui était la vocation d’origine du Cemagref, l’ancêtre d’Irstea, semble avoir totalement disparu du paysage.