Cette volonté de mieux surveiller ces insectes essentiels pour la quantité et la qualité des cultures fait partie d’un paquet de mesures visant à inverser une tendance préoccupante : un insecte pollinisateur sur dix est sur le point de disparaître, et un tiers des espèces d’abeilles et de papillons est en déclin, souligne la Commission dans un communiqué publié le 1er juin.
Bruxelles propose également d’établir une liste des habitats naturels importants pour le développement de ces insectes et souhaite lancer un projet pour surveiller la présence de pesticides dans l’environnement.
Campagne de sensibilisation
L’exécutif européen va également lancer une campagne de sensibilisation à tous les niveaux, des écoles aux entreprises, en particulier dans le secteur agroalimentaire. « Les pollinisateurs sont un excellent indicateur de l’état de santé de l’écosystème. S’ils ne vont pas bien, nous pouvons être sûrs que la biodiversité d’une manière générale ne va pas bien, et c’est une mauvaise nouvelle », a souligné le commissaire à l’Environnement Karmenu Vella. « Il est clair que nous devons en faire plus », a-t-il ajouté.
L’ONG WWF a critiqué les propositions de la Commission. « L’intention est bonne, mais l’initiative proposée manque de mordant, car elle n’inclut pas de mesures fortes et concrètes pour s’attaquer aux facteurs les plus importants du déclin des pollinisateurs : l’agriculture intensive, l’utilisation des pesticides et le changement dans l’utilisation des terres », a regretté WWF dans un communiqué.