Dès demain, samedi 1er septembre 2018, l’emploi des néonicotinoïdes sera proscrit pour la plupart des usages (la loi biodiversité du 8 août 2016). En effet, compte tenu de l’évolution réglementaire des substances actives au niveau national et européen, et des conclusions du rapport de l’Anses publiées à la fin de mai, les ministres ont annoncé que seules quelques rares dérogations, jusqu’au 1er juillet 2020, aux interdictions décidées sont envisageables.
Ces dérogations ne pourront s’appliquer qu’à des produits à base d’acétamipride pour de faibles volumes et feront l’objet d’une instruction approfondie quant à leurs impacts. Si pour le moment le ministère de l’Agriculture n’a pas encore communiqué sur ces dérogations, Stéphane Travert, interrogé sur Europe 1 ce matin, a rappelé qu’il manquait des alternatives sur figuier, navet et noisetier.
Cinq molécules concernées
Pour rappel, le décret du 30 juillet 2018 publié au journal officiel le 1er août 2018, a en complément fixé la liste des substances actives de la famille des néonicotinoïdes concernées par cette interdiction : l’acétamipride, la clothianidine, l’imidaclopride, le thiaclopride et le thiamétoxame.
Conséquence de ces interdictions à venir, un arrêté du 9 août 2018 paru le 12 août supprime les dispositions des arrêtés de lutte obligatoires contre certains organismes nuisibles pour les végétaux, qui faisaient appel à l’utilisation de molécules de la famille des néonicotinoïdes.
« C’est le cas des arrêtés de lutte contre la mouche du brou du noyer (Rhagoletis completa), contre le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) et le papillon palmivore (Paysandisia archon) », précise la Draaf Île-de-France dans sa lettre d’information « Actualités phyto » d’août 2018.