Ces prévisions restent 57 millions de tonnes (Mt), soit 2,1 %, sous leur niveau record de 2017. Ce réajustement par rapport à septembre « s’explique principalement par les révisions à la hausse de la production de blé au Canada et en Chine, qui font plus que compenser la baisse en Australie et dans l’Union européenne », détaille la FAO dans son communiqué publié le 1er novembre 2018.
Semis de blé en cours
La production mondiale de blé approcherait les 728 Mt en 2018 (+5,5 Mt par rapport aux dernières estimations). Pour 2019, les semis de blé d’hiver sont en cours dans l’hémisphère Nord. Les prix « devraient favoriser une augmentation des surfaces dans l’Union européenne, aux États Unis et en Inde ». Les craintes liées à la météo pourraient compliquer les semis en Chine et au Pakistan.
En 2018, la production de céréales secondaires atteindrait 1,360 milliard de tonnes, soit 2,2 % de moins qu’en 2017 mais en légère hausse par rapport aux dernières estimations de la FAO. Pourquoi ? Principalement en raison d’une révision à la hausse concernant le maïs, ainsi que l’orge, qui se maintiendrait devrait toutefois se maintenir à son niveau le plus bas depuis six ans.
Davantage de surfaces en maïs en 2019
Les semis se déroulent actuellement dans les pays de l’hémisphère Sud. Les premières estimations tablent sur des surfaces de maïs en hausse en Amérique du Sud, du fait d’une forte demande à l’exportation, ainsi qu’en Afrique du Sud, en raison de prix plus élevés et des pratiques de rotation des cultures. Des craintes liées à un éventuel phénomène El Niño tirent les prévisions vers le bas.
La FAO relève aussi à la hausse ses estimations concernant l’utilisation mondiale de céréales pour 2018-2019 : 2,653 milliards de tonnes (+39 Mt par rapport aux estimations pour 2017-2018). Cela s’explique principalement par une augmentation de l’utilisation du maïs dans l’alimentation animale et à des fins industrielles, en particulier en Chine et aux États Unis.
Des stocks revus à la hausse
Les prévisions concernant les échanges mondiaux de céréales sont légèrement revues à la baisse par rapport au mois dernier. Elles « s’établissent à 416 millions de tonnes, soit 4,5 Mt (1,1 %) de moins que le niveau record de 2017-2018. Cette révision à la baisse s’explique principalement par un recul des échanges de blé plus marqués que prévu ».
Bilan, les stocks mondiaux de céréales à la clôture de la campagne en 2019 s’établiraient 10,6 Mt au-dessus des prévisions diffusées par la FAO au début d’octobre. Ils atteindraient près de 762 Mt, mais restent « largement en baisse, de 53 Mt (6,5 %), par rapport à leur niveau d’ouverture record ». Les hausses pour le blé (+9 Mt) et l’orge font plus que compenser la baisse attendue pour le maïs et le sorgho.