L’Anses (1) a indiqué le 2 juin 2021 avoir mis à jour son avis sur les alternatives aux néonicotinoïdes, sur la question spécifique des betteraves.
18 moyens de luttes disponibles à moyen terme
Elle a identifié « vingt-deux solutions pour lutter contre les pucerons et la maladie de la jaunisse dans les cultures de betteraves sucrières ». Ces dernières « présentent des efficacités correctes mais insuffisantes en utilisation seule », estime l’agence. Elles devront donc être combinées.
Les alternatives aux néonicotinoïdes identifiées sont de plusieurs types :
- 4 solutions immédiatement utilisables : deux insecticides (flonicamide et spirotétramate), ainsi que deux pratiques permettant de contrôler les apports d’azote (paillage et fertilisation organique), « sans modification drastique du système de culture » ;
- 18 autres moyens « disponibles dans un délai de deux à trois ans » : 4 produits phyto de synthèse et 3 d’origine naturelle, 2 champignons entomopathogènes, 2 macro-organismes, 2 huiles, 2 stimulateurs de défenses des plantes, 1 méthode génétique et 2 types de méthodes culturales (associations végétales).
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Trop peu de travaux
« Pour identifier ces moyens de lutte, le groupe d’experts a analysé plus de 3 800 références de la littérature scientifique, constatant que peu de ces travaux se sont intéressés à la lutte contre les pucerons de la betterave », fait savoir l’Anses.
« Ces lacunes tiennent sans doute à la généralisation de l’usage des néonicotinoïdes à partir des années 1990, dont l’efficacité importante en termes de réduction des infestations de pucerons a engendré un désintérêt pour les autres alternatives de lutte », estime l’agence dans son avis.
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.