Dans les communes isolées, il y a 2 954 services pour le quotidien (artisans, épicerie, boulangerie, taxi, restaurant, médecin généraliste, etc.) pour 100 000 habitants. Dans les grandes villes, il y a en a 15 % de moins, soit 2 542 pour 100 000 habitants, relève une étude de l’Insee.
Ce suréquipement relatif des campagnes, qui semble paradoxal, a une raison simple : « Il faut un minimum de services de proximité en zone rurale et ceux-ci ne sont pas forcément utilisés à saturation », explique Frédéric Châtel de l’Insee, en charge de l’étude. Par exemple, une boulangerie pourra s’installer dans un village de 500 habitants ; mais il suffira de 20 boulangeries, par exemple, pour une ville de 50 000 habitants, et non pas de 100.
Ensuite, l’étude ne prend pas en compte la distance aux équipements : dans les territoires peu denses, les gens vont davantage se déplacer que dans les villes où la population est concentrée.
Peu de spécialistes en campagne
Autre conclusion de l’étude, qui ne surprendra personne cette fois : les services dits de gammes supérieures (médecin spécialiste, urgences médicales, hypermarchés, etc.) sont quatre fois plus nombreux dans les centres urbains qu’en zone rurale.