L’Inra et l’école vétérinaire de Nantes (Oniris) ont évalué l’impact de la baisse d’antibiotiques sur les performances zootechniques et économiques des élevages. Cette étude (1) visait à évaluer des mesures alternatives à l’usage d’antibiotiques (vaccinations, modifications de la conduite d’élevage). Elle a été menée dans 70 exploitations situées en Allemagne, Belgique, France et Suède.

Dans ces 70 structures, « en accord avec l’éleveur, le vétérinaire a proposé un plan d’action spécifique à chaque situation d’élevage », décrit un communiqué de l’Inra. Pendant un an, l’usage des antibiotiques et les performances techniques ont été enregistrés, et l’observance des mesures préconisées a été évaluée.

Pour 33 exploitations (pour lesquelles des informations suffisantes étaient disponibles), l’impact économique a été calculé en prenant en compte la variation de la marge sur coût alimentaire et le coût de l’intervention.

Résultat : « l’incidence de traitement antibiotique de la naissance à l’abattage a été fortement réduite (valeur médiane : –47 %). Cette réduction tend à être corrélée positivement à l’observance des mesures préconisées. Les performances techniques n’ont pas été significativement dégradées et l’impact économique des interventions était principalement lié à la variation de performances techniques induites (le coût des mesures elles-mêmes influant peu). »

(1) réalisée dans le cadre du projet européen Minapig.

E.C.