Deux cent cinquante éleveurs de la FDSEA et des JA des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées (selon les organisateurs) se sont réunis devant la préfecture de Tarbes pour clamer leur ras-le-bol au sujet des dégâts de l’ours.

« Une délégation d’une vingtaine d’agriculteurs espagnols avait également fait le déplacement », a précisé Jean-François Lacazette, vice-président de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques. Les ourses lâchées en octobre 2018 font le va-et-vient entre la France et l’Espagne et causent de nombreux problèmes aux troupeaux qui pâturent des deux côtés de la frontière.

Incompatible avec le pastoralisme

« L’État a réintroduit ces prédateurs alors nous étions nombreux à nous être positionnés contre, assure Jean-François Lacazette. Le conseil départemental et les parlementaires en particulier n’étaient pas d’accord. » Pour le responsable syndical, le prédateur est incompatible avec les activités d’élevage. Et il prévient que si le pastoralisme disparaît, il emportera avec lui de nombreux acteurs du monde rural.

« Les mesures de protection que l’État nous propose ne serviront à rien, déclare-t-il. Elles sont inefficaces. Nous demandons le retrait de tous les prédateurs et des tirs létaux lorsqu’ils attaquent nos troupeaux. Si personne ne veut nous entendre, nous aurons recours à des actions plus fortes. »

M.-F. Malterre