Quand la France du machinisme agricole s’enrhume, c’est toute l’Europe qui tousse. C’est la conclusion du Cema, syndicat européen des constructeurs de machines agricoles, dans son baromètre du premier trimestre 2017.

Alors que la demande en tracteurs a augmenté en Belgique (+4,9 %), au Danemark (+12,6 %), en Allemagne (+5,7 %), en Italie (+13,8 %), en Espagne (+22,3 %) et au Royaume-Uni (+26,4 %) par rapport au premier trimestre 2016, les ventes ont diminué en Autriche (-10,3 %), aux Pays-Bas (-2,3 %) et surtout en France (-25,9 %).

Étant donné la taille du marché français, cette chute a entraîné une baisse du marché total européen au premier trimestre. Les bons résultats d’autres poids lourds comme l’Allemagne et l’Italie permettent de limiter la casse et de contenir la baisse autour de 1,3 %.

Le cœur de gamme est le plus touché

Les ventes de tracteurs de moins de 50 ch et de plus de 150 ch augmentent alors que le marché reste faible pour les catégories de puissance intermédiaire. D’après le Cema, les ventes de presses, pulvérisateurs, ensileuses et moissonneuses-batteuses devraient également diminuer en 2017. En France, la baisse des ventes est généralisée à toutes les catégories de matériels. Seules les ensileuses sont épargnées par cette chute.

C. Le Gall