présenté par Cécile Claveirole, consultante et journaliste indépendante, a été adopté le 23 novembre par l’assemblée plénière du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

 

 

De quoi sans doute réjouir Stéphane Le Foll, qui avait fait de l’agroécologie son cheval de bataille. L’étude, commandée par Manuel Valls, devait juger si ce mode de production pouvait être une réponse aux enjeux économiques et environnementaux des filières agricoles. Le texte plaide donc pour une reconquête et une création de la biodiversité et une réorientation des politiques en faveur l’agroécologie (agroforesterie, techniques simplifiées de travail du sol, rotations longues et diversification, élevage de plein air et pâturage en système herbagé, etc).

L’agriculture « contre » un texte « stigmatisant »

« La profession agricole est engagée, depuis longtemps, dans des modes de production agroécologiques » ont tenu à souligner les organisations membres du groupe de l’agriculture du Cese (APCA, CCMSA, FNCA, FNSEA, Groupama et JA). Dans un communiqué du 23 novembre, elles dénoncent un texte qui « stigmatise une profession, qui propose plus de complexité et plus de réglementation. Nous regrettons cette vision étriquée de l’agroécologie qui ne tient pas compte des trois piliers du développement durable ».

 

De leur côté, les organisations du groupe environnement du Cese saluent ce vote. « La transition écologique est en marche ! Cela prouve que les inquiétudes des consommateurs, la santé des travailleurs agricoles exposés aux dangers des pesticides, et la transition vers un modèle agricole pouvant garantir un revenu décent aux agriculteurs tout en préservant l’environnement et le climat, sont plus puissants que les lobbys qui ont tenté de freiner le texte. »