La mise en œuvre chaotique de la nouvelle programmation bio-MAEC exaspère la FRSEA de la Bretagne. Dans un communiqué diffusé ce 30 mai 2017, elle souligne que « de nombreux dysfonctionnements » perdurent en cette troisième année de contractualisation. « Entre revirements et absence de réponses, de communication, les agriculteurs ne disposent d’aucune information fiable pour définir leur stratégie d’entreprise », s’indigne-t-elle.

Signer des engagements « sans en connaître mes termes »

Pour la troisième année consécutive, les exploitants sont contraints de signer des engagements de cinq ans « sans en connaître les termes ». En effet, certains critères et modalités de financement ont déjà évolué depuis 2015. Et l’instruction des dossiers déposés en 2015 ne fait que débuter : tant qu’elle ne sera pas terminée, impossible de connaître l’adéquation entre l’enveloppe disponible et les besoins en financement…

 

La FRSEA dénonce aussi des décisions qui « pleuvent sans souci des conséquences ». « Lorsque l’exploitation évolue, il faut que le contrat puisse évoluer aussi sous peine d’exposer l’agriculteur à des pénalités financières en plus du remboursement », s’inquiète Loïc Guines, président de la FDSEA de l’Ille-et-Vilaine, qui réclame « un cadrage régional stable de ces modalités d’évolution ».

 

Alors que les aides ne sont toujours pas soldées et que des arbitrages rétroactifs ont déjà mis à mal les prévisions budgétaires des agriculteurs engagés, la FRSEA rappelle que « les MAEC sont là pour aider les agriculteurs à faire évoluer leurs pratiques : ne les décourageons pas ! »