L’indice de prix de bois sur pied créé par l’Afsor (1) et les Experts forestiers de France, a progressé de 2 % en 2015. Une légère augmentation qui a débuté en 2012, à la suite de la crise économique qui avait fortement affecté le secteur. Le prix moyen a atteint cette année les 56,31 €/m3, contre 55,35 €/m3 en 2014. Avec une mise en marché en augmentation de 15 % par rapport à 2014, avec 2 millions de m3 de bois.

Demande accrue

La demande des feuillus est en hausse. Le hêtre voit son prix augmenter de 11 % et le chêne de 17 % ! La France est le premier producteur européen de chêne et le quatrième mondial. Cette essence présente un large panel de débouchés, comme les traverses de chemins de fer ou encore la tonnellerie, dont les prix s’améliorent. Le bois énergie est aussi une tendance qui s’affirme. « Aujourd’hui, on remarque une demande culturelle de développer les constructions en bois, ce qui contribue à augmenter la demande », précise Eric Forbe, directeur général adjoint de la Fondation des forêts privées de France. Les constructions en bois sont passées de 5 % en 2000 à 15 % aujourd’hui. On remarque un réel dynamisme des marchés extérieurs notamment en Chine et au Vietnam, qui ont surexploité leur forêt et où la demande de bois importé explose. Ces pays d’Asie « disposent d’une main-d’œuvre peu coûteuse, qui leur permet de transformer des bois de diamètre important, de qualité secondaire », explique Eric Forbe. Les feuillus tirent donc l’indice des prix vers le haut, contrairement aux résineux qui font face à certaines difficultés (lire l’encadré).

Carole Le Jeune

(1) Association des sociétés et groupements fonciers et forestiers.