«La grossesse n’est pas une maladie. Si l’obstétricien qui vous suit ne décèle aucun problème médical, des mesures de bon sens suffiront à la mener sereinement à son terme, sans renoncer à votre travail », avance Anne Maurel, médecin-conseil à la MSA Sud-Aquitaine .

Le risque chimique. La principale précaution à prendre concerne les produits identifiés CMR, c’est-à-dire cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, qui doivent être impérativement évités. Déléguez leur manipulation et application à un associé, un salarié ou, si vous êtes seule sur l’exploitation, faites appel à une entreprise de travaux agricoles. Ces produits sont reconnaissables par les logos. Lisez bien les avertissements figurants sur les étiquettes.

Le port de charge de moins de 20 kg ne provoque pas d’accouchement prématuré, mais il peut vous fatiguer et engendrer quelques douleurs, s’il est répétitif. Il en est de même pour les vibrations prolongées sur les engins agricoles ou la position debout. Revoyez votre organisation du travail. D’une part, en vous faisant aider et, d’autre part, en utilisant des équipements de manutention (diable…). Pensez aussi à fractionner ces tâches, au lieu de tout faire d’un coup.

Accordez-vous des pauses . Durant la grossesse, les modifications physiologiques font que la femme est davantage sensible à la ­fati­gue. Profitez du mauvais temps pour vous reposer, et si vous vous levez tôt pour les soins du troupeau ou la traite, optez pour une sieste. Il est important de ne pas attendre la dernière minute pour consulter si vous vous sentez faible, ou que des contractions se manifestent régulièrement. Consultez le gynécologue ou la sage-femme qui vous suit. Un arrêt de travail peut s’avérer nécessaire dans certains cas, vous bénéficierez alors d’une allocation remplacement.