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« Près de 70 % des inspections concluent à un niveau de maîtrise des risques satisfaisant (20 %) à acceptable (49 %), peut-on lire. Dans 31 % des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé insuffisant. Les non-conformités les plus graves ont ainsi donné lieu à des suites immédiates pouvant aller jusqu’à l’arrêt de l’activité. Elles concernaient moins de 5 % des chaînes inspectées, soit 19 chaînes. » En mars, le ministre avait ordonné des inspections dans l’ensemble des abattoirs de France. Les premiers chiffres avaient été publiés le 18 mai.
S’agissant des dernières images de l’association, publiées le 29 juin, le ministre indique qu’elles ont été prises avant les contrôles effectués à la suite des diffusions des premières vidéos. « Elles ont probablement été filmées bien avant, et d’ailleurs, le salarié a été sanctionné », martèle-t-il, avant d’exiger davantage d’honnêteté de la part des militants.
En revanche, le ministre n’a pas souhaité se positionner sur la question de l’abattage rituel. « Je suis là pour faire respecter le bien-être mais je ne suis pas le décideur de ce que sont les rites religieux, » tranche-t-il.
La pression des militants agace le ministre
Stéphane Le Foll s’est également défendu des propos de Brigitte Bardot à son égard. La militante l’aurait qualifié de « ministre de la souffrance », alors qu’il travaille sur un plan pour le bien-être animal depuis 2014. « Je n’accepte pas d’être mis sous pression avec des accusations lamentables », s’exclame-t-il.
Il accuse aussi l’association L214, à l’origine de la diffusion des images polémiques glanées dans des abattoirs, de vouloir ni plus ni moins « faire disparaître ce qui a été l’agriculture. Ils ne veulent plus d’élevages, ils ne veulent plus qu’on mange de viande. Donc il faut que les choses soient dites : on doit régler ce problème du bien-être animal, on doit faire en sorte qu’il n’y ait plus ce qu’on a pu voir. Mais on ne peut pas non plus accepter cette pression morale. »