« Dans un contexte budgétaire restreint et dans un environnement technologique et réglementaire en pleine mutation », le ministère de l’Agriculture a souhaité évaluer l’efficacité de ce dispositif, et attendait des préconisations sur « l’évolution de la répartition des aides entre les stations d’évaluation et les stations de contrôle individuel ». En 2015, les financements de FranceAgriMer (FAM) se sont élevés à 710 000 € pour les bovins, et 460 000 € pour les ovins.
« Importance du rôle collectif »
Le CGAAER, dans son rapport, formule « neuf recommandations qui portent sur des actions techniques et un aménagement des priorités du soutien financier ». Il souligne l’importance du rôle collectif des stations dans le schéma de sélection et la diffusion de la génétique, un rôle d’autant plus important dans les petites races, et encourage donc à les préserver. Pour cela, « il convient que l’État maintienne son soutien financier aux stations procédant à l’évaluation de futurs reproducteurs de monte naturelle. »
En revanche, il suggère, pour le secteur bovin, de remettre en cause la répartition des aides par « enveloppes raciales », au profit d’une répartition fondée sur le nombre de mâles effectivement vendus comme reproducteurs.
Dans le secteur ovin, pour améliorer l’évaluation génétique il recommande la mise en place d’un « Normabev » ovin afin de réaliser des évaluations ovines en fermes sur aptitudes bouchères, ainsi que la généralisation du contrôle de paternité et la détection systématique des gènes majeurs.
Aller vers la génomique
Le CGAAER encourage également la profession à « favoriser et organiser l’implication de l’interprofession (Interbev) aux travaux de France Génétique Élevage (FGE), de même que l’association de FGE aux travaux d’Interbev ». Il incite aussi les organisations raciales à établir leur « itinéraire génomique » afin de s’impliquer dans le développement de cette technologie. Cela pourrait passer par un « appel à programme génomique racial » et, le cas échéant, faire l’objet d’un soutien (PIA Casdar FNE). Enfin, il « suggère la mise en place d’un “système qualité de l’évaluation en stations”, prenant en compte la qualité technique et le rendement économique de ces outils ».