Ils ont encore du sable dans leurs chaussures ! Dorian Sagot (à g.) et Aurélien Douine, tous les deux fils d’agriculteurs, viennent de parcourir 6 000 km dans le désert marocain. Originaires du nord du Loiret (Rouvres-Saint-Jean) et de la Seine-et-Marne (Guercheville), les deux aventuriers se sont connus sur les bancs du lycée agricole du Chesnoy. Aujourd’hui, l’un est en BTS de matériel agricole et l’autre en DUT de commercialisation.

Passionnés de mécanique et de voiture, ils rêvaient, depuis plusieurs années, de partir à l’aventure. « Ma sœur avait fait le Students challenge il y a quatre ans. Cela m’a donné envie de vivre ce voyage », explique Dorian Sagot, qui parcourt le monde depuis son plus jeune âge avec sa famille. En revanche, Aurélien, son copilote, n’avait jamais quitté le vieux continent. « J’ai été impressionné par la culture marocaine. Il y a toujours une personne pour vous aider, même en plein désert ! »

Des rencontres au milieu des palmiers

Pendant dix jours, les deux étudiants ont baroudé sur les pistes à bord d’une vieille « 205 fourgonnette », appartenant au grand-père de Dorian. « Nous l’avions aménagée pour dormir à l’arrière. Mis à part la casse d’une durite, nous n’avons pas eu de panne ! », constate Aurélien. Entre deux courses d’orientation, les acolytes participaient à des défis, comme conduire les yeux bandés ou manger de grosses larves frites ! Le soir, la soixantaine d’équipages bivouaquait sous des tentes berbères. « Le silence et les couchers de soleil sont extraordinaires ! », s’exclame Dorian, ses grands yeux verts remplis de souvenirs.

Bien sûr, la « team 152 » jouait la course, les deux routards sont arrivés quinzième. Mais ce qu’ils retiennent, ce sont les rencontres avec les autres équipages, des étudiants, des retraités ou des actifs venus des quatre coins de la France, ainsi qu’avec les Marocains. Ils n’hésitaient pas à s’arrêter pour pousser les voitures ensablées de leurs concurrents.

Un des objectifs de ce raid est de planter un maximum de palmiers dattiers. Aurélien et Dorian en ont offert 40 aux paysans marocains. « Nous avons passé une journée avec eux à les planter. Nous avons discuté sur leur culture, leur vision du monde... On relativise pas mal de choses après un tel voyage. »