Les actions des montagnards portent leurs fruits : le rééquilibrage des aides a eu lieu en faveur de l’élevage herbager et de la montagne, en particulier via le renforcement de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), dont les exploitations sentiront les effets à partir de 2017-2018, et la convergence des aides découplées. Sur la période 2015-2020, le budget total des aides Pac pour la Haute-Savoie, la Savoie, l’Isère et la Drôme, devrait progresser de 23 %. Mais le niveau d’aides 2015 de 11 670 € par exploitation (hors ICHN) reste bas, en particulier par comparaison à l’emploi (1). C’est pourquoi, des professionnels (FNSEA, JA et chambre d’agriculture) ont présenté huit propositions pour la Pac après 2020. Elles sont regroupées sous deux thèmes : « performance, compétitivité et création de valeur » et « soutien de l’emploi au travers des aides équilibrées ».

Pour la montagne

La mise en place dans le second pilier d’un sous-programme spécifique à la montagne est l’une d’entre elles. « Cet argent financerait aussi bien les investissements individuels que les projets collectifs structurants », précise Christophe Léger, président du Suaci Montagn’Alpes. Pour l’ICHN dont le montant augmentera de 12 000 à 17 500 € par exploitation des Alpes du Nord entre 2013 et 2016, les professionnels demandent la réintroduction de deux critères d’attribution : l’âge et la localisation du siège d’exploitation en zone défavorisée. Le 16 novembre, lors d’un débat organisé à Chambéry sur les enjeux de la Pac, Michel Dantin, député européen, a affirmé que la prochaine Pac ne s’appliquerait pas avant 2022-2023, notamment en raison du Brexit. « Les États membres devront se répartir la contribution nette anglaise au budget européen de 7 milliards d’euros », a-t-il souligné.

(1) 12 800 ETP pour 9 300 exploitations.