Les premiers à être en colère en voyant les images répugnantes de sévices dans les abattoirs sont les éleveurs. Et au-delà du discrédit que ces vidéos savamment distillées veulent jeter sur toute une filière - à cause d’une poignée d’individus détraqués - ils ont bien compris qu’il y avait derrière une stratégie plus profonde destinée à détourner le consommateur de l’achat de viande. Pour l’association qui orchestre cette campagne de dénigrement et qui refuse le dialogue direct avec le monde agricole, tous les moyens sont bons pour jeter l’opprobre sur l’élevage et dégoûter les Français. Mais il n’y a pas qu’elle… Une certaine intelligentsia, composée de journalistes en vue, d’intellectuels divers et variés, voire d’élus, est à la manœuvre pour tenter d’imposer l’idée d’un végétarisme généralisé. Et sur le moyen terme, des intérêts financiers puissants se mobilisent pour financer des recherches sur des produits de substitution à l’alimentation carnée, en utilisant la culture de cellules à grande échelle pour fabriquer du lait sans animaux, des blancs d’œufs sans poule, etc. Le front est donc multiforme.
Le temps est venu d’une réponse appropriée pour montrer que derrière la défense de l’élevage, ce n’est pas seulement un plaidoyer corporatiste qui se joue mais un véritable enjeu de société avec d’innombrables répercussions en termes économiques, culturels, gastronomiques, d’occupation du territoire, de paysages, d’environnement, etc. Tous les syndicats agricoles sont désormais montés au créneau pour dénoncer ce matraquage malveillant et insidieux. On attend aussi que les pouvoirs publics jouent leur rôle, notamment en mettant de l’ordre dans les abattoirs. Sur le front des idées, il s’agit aussi de répliquer à l’antispécisme, cette pensée selon laquelle il n’y aurait pas de différence ni de hiérarchie entre l’homme et l’animal qui sous-tend l’idéologie végane. Une bataille dans laquelle peuvent se joindre nombre d’intellectuels et de philosophes, avec des arguments percutants.