Après Berlin, c’est au tour de Paris de jeter un froid sur le projet de traité de libre-échange avec les États-Unis (TTIP ou Tafta). « La France demande l’arrêt de ces négociations », a déclaré le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, au micro de RMC mardi.

Pas d’accord avant la fin du mandat d’Obama

Quelques jours plutôt, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, estimait que « les discussions avec les États-Unis ont de facto échoué car nous, Européens, ne devons bien sûr pas céder à leurs exigences ». Matthias Fekl a ce matin enfoncé le clou : « Les Américains ne donnent rien ou alors des miettes [...], ce n’est pas comme ça qu’entre alliés on doit négocier. » Et de réclamer « un coup d’arrêt clair et définitif à ces négociations pour repartir sur de bonnes bases ».

Dans la foulée, le président François Hollande a confirmé que la France ne voulait pas « cultiver l’illusion » d’un accord « avant la fin de l’année » et « la fin du mandat » du président américain Barack Obama, en novembre prochain. La Commission européenne affirmait pourtant le contraire au début de la semaine…

Alain Cardinaux avec l’AFP