« Les décisions d’ensemencement pour 2017 doivent intégrer les besoins du marché des fibres longues, donc, être prises en concertation avec le teilleur, indique Hubert Brisset, président de Cipalin, dans un communiqué de presse le 29 août 2016. Le respect de l’équilibre actuel du marché est primordial pour pérenniser notre filière d’excellence et préserver le revenu de l’agriculteur. Pour maintenir cette situation, le Cipalin recommande à chaque producteur de limiter l’emblavement en 2017 au niveau de celui de 2015. En aucun cas, le lin ne peut être une culture de remplacement. »
Un marché correctement approvisionné
Selon l’interprofession, le marché semble aujourd’hui correctement approvisionné tant en qualités qu’en quantité. Les filateurs (principalement Europe, Asie) trouvent une offre de qualités de fibres qui répond à leurs demandes. Le lin a son propre marché très spécifique qui est presque dans une situation d’équilibre, après des années compliquées et incertaines.
Une récolte en 2016 « convenable et satisfaisante »
Et selon le Cipalin, les emblavements actuels généreront certainement du stockage de paille par les liniculteurs sur leurs exploitations afin de fournir et livrer correctement le teillage. Avec 35 % à 40 % des lins rentrés à la fin d’août, les premiers tests de teillage annoncent une récolte en 2016 convenable et satisfaisante.
« Alors que certaines cultures sont moins rémunératrices cette année, la valorisation actuelle du lin paraît attractive, ajoute le Cipalin. Il est important de préciser que le lin fibre est une culture très exigeante et à risques, qui oblige le liniculteur et le teilleur à assumer leur engagement en matériel de récolte spécifique et en main-d’œuvre qualifiée. La culture du lin nécessite 5 fois plus de main-d’œuvre que la culture du blé. »