Cette baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire), indique le ministère dans sa note de conjoncture publiée ce vendredi. Des dégâts liés à la grêle en Charentes, Bourgogne Beaujolais diminuent également le potentiel de production.
En Champagne, surtout dans l’Aube, le vignoble a été touché par plusieurs jours de gel au printemps et la production détruite sur 4 600 ha. La pression du mildiou ainsi que celle du rot gris est forte. Le vignoble possède une semaine de retard sur la moyenne décennale. La production est prévue en nette baisse sur un an (–32 %).
En Bourgogne et Beaujolais, un gel a atteint le vignoble de Bourgogne à la fin d’avril à des degrés divers sur 10 000 ha. Les côtes de Beaune et les vignobles de la côte châlonnaise et des secteurs de l’Yonne ont été fortement impactés. Plusieurs épisodes de grêle ont occasionné des dégâts importants, notamment au nord du Beaujolais et au sud du Mâconnais. Dans le Beaujolais, la floraison s’est bien déroulée mais la végétation accuse un retard. Le mildiou exerce une forte pression. La production est prévue en retrait sur un an (–23 %).
En Alsace, le mildiou est très présent. Le vignoble est au stade de la fermeture de la grappe. L’estimation de production est provisoire mais pourrait être supérieure à la petite récolte de l’an dernier.
En Savoie, le potentiel de production est important mais la pression des maladies est forte.
Dans le Jura, la coulure ainsi que le mildiou touchent le vignoble.
Dans le Val de Loire, le vignoble a été aussi touché par le gel à la fin d’avril (de 10 à 50 % de pertes selon les secteurs). Les attaques de mildiou sont sévères, même sur grappes. La végétation présente un retard de 10 jours, le stade de la nouaison est tout juste atteint. La production est prévue en net retrait sur un an (–32 %).
Dans les Charentes, un épisode de grêle à la fin de mai a touché près de 5 000 ha de vignes, soit 7 % du vignoble. La floraison s’est déroulée favorablement, mais le nombre de grappes est moins élevé qu’en 2015. La réserve utile en eau du sol est importante. Les niveaux de mildiou sont importants, mais sous contrôle. La production pourrait être inférieure à celle de l’année précédente.
Dans le Bordelais, la sortie de grappes a été généreuse. La vigne est en retard comparée à l’année précédente. Le développement du vignoble est relativement homogène. Les attaques de mildiou sont fortes, mais maîtrisées. La réserve hydrique des sols est importante. Dans le reste du Sud-Ouest, les sorties de grappes ont été là aussi abondantes mais la floraison a été hétérogène selon les départements. La pression du mildiou est forte.
Dans le Languedoc-Roussillon, le vignoble est en léger retard comparé à 2015. La sortie de grappes est d’un bon niveau même si la coulure affecte le Grenache ou le Merlot par endroits. Certains secteurs localisés ont subi des dégâts de gel et de grêle, sans incidence notable sur la production du bassin. Au niveau sanitaire, malgré une pression de maladies fongiques, les dégâts sont limités. Les réserves hydriques des sols sont déficitaires sur la bordure littorale de l’Ouest. La production régionale est prévue en légère baisse sur un an (–1 %).
Dans le Sud-Est, la sortie de grappes a été généreuse et la floraison s’est bien déroulée. Cependant, le gel de la fin d’avril a occasionné des dégâts dans des parcelles en IGP, notamment dans le Var. À cela s’ajoute de la coulure essentiellement sur Grenache et un déficit marqué de la réserve hydrique des sols dans la région Paca. Par endroits, la pression du mildiou est importante. La situation est contrastée selon les départements.
En Corse, La pression des maladies est forte. La charge est similaire pour l’heure à celle de l’an passé.