L’année 2016 est marquée par une nette remontée des surfaces à 125 500 ha, soit 2 500 ha de plus qu’en 2014, qui avait pourtant abouti à une production pléthorique et à des prix extrêmement bas. Trois raisons expliquent cet engouement : une bonne valorisation des pommes de terre l’an passé, des besoins industriels en forte progression pour une demande croissante en produits finis, et l’apparition de nouveaux producteurs soucieux de diversifier leurs assolements dans un contexte agricole incertain.
Avec des plantations échelonnées sur plus de six semaines et les excès climatiques de cette campagne, le rendement moyen serait d’environ 41 t/ha, contre 44 et 50 t/ha en 2015 et 2014, pour une production de 5,1 Mt, soit 0,2 et 1 Mt de moins que ces deux dernières années.
Les tubercules présentent une bonne lavabilité et une bonne teneur en matière sèche. Malgré une forte pression du mildiou en végétation entraînant une augmentation sensible du poste fongicides, la qualité des tubercules et leur aptitude à la conservation ne semblent pas altérées. En revanche, les à-coups climatiques combinés aux difficultés d’arrachage donnent lieu à un pourcentage inhabituel de tubercules difformes, crevassés ou endommagés.
Chez les cinq principaux producteurs ouest-européens (Belgique, Allemagne, France, Pays-Bas, Grande-Bretagne), les surfaces progressent de 5 % et atteignent 552 800 ha, pour une production attendue de l’ordre de 24,7 Mt, proche de celle de 2015.