L’offre européenne de viande porcine reste soutenue, avec des abattages en hausse dans le sud de l’Union européenne, notamment en Espagne.
Les importations françaises de viande de porc hispanique sont néanmoins en repli sur les huit premiers mois de l’année, selon FranceAgriMer. Pourtant, elles augmentaient ces dernières années. L’Espagne a trouvé un débouché fort en Asie (lire ci-contre), et a réorienté ses stocks vers cette destination. Le Marché du porc breton estime que, sur les neuf premiers mois de l’année, ses exportations vers la Chine sont passées de 84 746 à 20 1 706 tonnes entre 2015 et 2016. Sur neuf mois toujours, les exportations espagnoles ont progressé de 20,8 %. À eux seuls, les pays tiers représentent 59 % des envois. Sans le développement de ces marchés, la hausse de production hispanique aurait pu peser lourdement sur les marchés européens.
Ce chamboulement des échanges a eu pour conséquence de recomposer les flux de jambons. Habituellement, la France exporte vers l’Italie pour la fabrication de cru, et importe pour la fabrication de produits cuits. Faute d’approvisionnements espagnols, les besoins intérieurs sont plus élevés. Les disponibilités pour fournir le marché italien se sont donc réduites.
En Europe, les prix sont plutôt en hausse, notamment de mars à juin. La production a suivi la même tendance, mais devrait reculer en 2017. En milieu d’année, le bassin du nord de l’Europe tendait à produire moins, à l’image de l’Allemagne. Comme pour d’autres filières, la Pologne reste en croissance.