La série X5 vient en remplacement des X50. Elle arbore un nouveau design aux lignes « vintage » et une cabine réussie avec de l'espace et des commandes faciles à prendre en main. La gamme compte 4 modèles de 85 à 130 ch.
MOTEUR 10/10. Le 4 cylindres du X5 est issu d'une collaboration entre FPT et Perkins. Le bloc de 3,4 l développe 102 ch. Il est doté d'une vanne EGR, d'un Doc et d'un Fap. Sur le capot moteur est inscrit PowerPlus, autrement dit un boost. Il s'active à la prise de force et au transport. Au banc il affiche 88 ch, et 91 ch avec le boost à 1920 tr/min. Au meilleur rendement, il fournit une puissance de 59 ch à 1 151 tr/min, et 75 ch à 1436 tr/min avec le boost. Le X est le tracteur le plus sobre de notre test avec une consommation de 267 g/kWh. En cabine, les informations concernant le moteur sont maigres. L'affichage est à aiguille, le cadran est trop petit et manque de graduations. Il n'y a pas de mémorisation de régime. L'accélérateur à main est quant à lui mécanique et bien placé.
TRANSMISSION 6/10. Le X est doté d'une boîte maison semi-powershift 36/12. Le levier principal permet de passer les quatre vitesses mécaniques avec une grille en « H ». Du pouce, le chauffeur actionne les trois rapports powershift, uniquement disponibles en marche avant. Dommage qu'il n'y ait pas d'automatisme de passage des powershift. Un troisième bouton sert d'embrayage électronique pour les vitesses mécaniques. Problème : les boutons sont placés trop bas sur le pommeau et il faut décaler la main pour atteindre les powershift. Un sélecteur de trois gammes prend place au plancher : tortue, lièvre et homme. En réalité, tortue correspond aux rampantes, et homme aux petites vitesses. L'inverseur est au volant. Il est ergonomique, mais n'est pas solidaire du réglage du volant. Il faut donc avoir de très longs doigts pour l'atteindre. Son agressivité est gérée via une molette sur la console de droite. L'information s'affiche alors sur l'écran digital au tableau de bord. Dans la plage de travail de 4 à 12 km/h, le X totalise 14 rapports : 4 en gamme lièvre, 7 en homme et 3 en tortue. La transmission du X est dotée du speedmatching. Par contre, il redescend uniquement sur le 2e rapport powershift. Un bip informe le chauffeur quand un rapport passe.
RELEVAGE 8/10. Le relevage est de catégorie 2. Les bielles inférieures sont réglables par des stabilisateurs à vis, simples et efficaces. Une seule chandelle est réglable sans démonter d'axes. La force du relevage est juste à la moyenne du groupe, soit 4,7 t. De série, ce dernier est mécanique. Sur notre X5, il est électronique, soit une plus-value de 1 200 €. Les commandes sont séparées en deux blocs reconnaissables jaune et rouge. Le premier concerne la montée/descente et le terrage. Ce dernier est contrôlé par une molette, que nous avons souvent heurtée et déréglée lors de la manipulation des boutons de descente et de montée du relevage. Les pictogrammes sont clairs, mais au labour, il manque une mémorisation de la profondeur. Le second bloc concerne les réglages auxiliaires et la suspension.
HYDRAULIQUE 5/10. La pompe à engrenages fournit un débit mesuré au banc de 66 l/min. Elle alimente deux distributeurs à commandes mécaniques. Les manettes sont dissociées par un code couleur, bleu et vert, que l'on retrouve à l'arrière du tracteur sur les connexions. Les distributeurs sont équipés d'une position flottante, et peuvent être verrouillés manuellement.
PRISE DE FORCE 6/10. De série, le X5 est livré avec trois régimes de prise de force : 540/540E et 1 000 tr/min. Le sélecteur est au plancher, à gauche du chauffeur. C'est la seule commande, avec le frein à main, non regroupée sur la console. L'activation est assurée par un bouton push pull. En cas de danger, un simple appui provoque l'arrêt. Nous aurions apprécié un mode automatique pour les travaux à la herse rotative. La commande extérieure est sécurisée. Elle fonctionne uniquement en maintenant le doigt appuyé. Pour l'activer par un simple appui, il est nécessaire de shunter la sécurité du siège via un bouton.
PONTS 5/10. L'identification des ponts utilise le même code couleur que le moteur et la transmission, c'est-à-dire l'orange. D'ailleurs l'interrupteur de régénération du Fap est situé juste à leur droite. L'activation du pont avant et du blocage de différentiel est électrohydraulique et permanente. Un voyant bleu s'allume une fois l'activation enclenchée.
CONFORT DE CONDUITE 6/10. Seule une monte en 34 pouces est disponible sur le X5. En maniabilité, il est pénalisé par le rayon de braquage le plus important du test, malgré un des plus courts empattements, avec 2,32 m. Sur la route, il figure sur le podium des tracteurs les moins gourmands pour un parcours de 100 km. C'est également l'un des plus silencieux au champ comme au transport.