De quoi parle-t-on

- Partenariat. Les Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) reposent sur un partenariat entre des producteurs et un noyau de consommateurs : les premiers s'engagent à fournir leurs produits toute l'année à l'association, et les seconds à les acheter à un prix équitable, en payant par avance (pour 6 ou 12 mois, selon les cas). Les Amap seraient aujourd'hui plus de 2 000, selon les dernières estimations.

Seuil de rentabilité

- De 50 à 90 paniers. Pour un maraîcher seul, le seuil de rentabilité est estimé à 50 paniers hebdomadaires, facturés autour de 20 euros. Un minimum pour couvrir les coûts de production. En théorie, il n'existe pas de plafond d'apport. Certains producteurs fournissent par exemple plus d'une dizaine d'Amap. La « philosophie » du mouvement serait plutôt de se consacrer à une seule. Et avec un nombre de paniers limité (90 environ), pour laisser davantage de temps au relationnel.

- Temps de travail. L'inconvénientde vendre 100 % de sa production à une seule Amap est de devoir travailler avec elle en continu toute l'année pour écouler sa production. Or le « trop de légumes » peut s'avérer un frein à l'engagement des « amapiens »... Certaines structures imposent des moments de répit, en fonction des vacances ou des périodes de fêtes. Il faut alors être en mesure de stocker les invendus.

Fixation collective du prix

- Transparence. Les membres d'une Amap se réunissent au moins une fois par an pour renouveler les contrats. Il convient de leur présenter à ce moment-là une comptabilité précise, afin de définir avec eux un prix de panier apte à couvrir les coûts de production et à assurer un bon niveau de rémunération. C'est également à ce moment que sont discutés les éventuels ajustements, en raison de l'augmentation des charges d'exploitation, par exemple.

- Prix figés. Les prix sont figés pour toute la durée de l'abonnement, quelle que soit la quantité ou la qualité des produits vendus. C'est un risque accepté par le consommateur, en raison de la confiance qu'il accorde au producteur engagé.

- Rémunération.Comme pour le prix du panier, le salaire du producteur est discuté avec les consommateurs. Il varie donc d'une Amap à l'autre, selon la bonne intelligence du groupe.

Bénévolat

- Consommateurs engagés. La rentabilité des Amap repose en grande partie sur la participation bénévole des consommateurs. Ils trouvent le lieu de livraison, organisent à tour de rôle le partage des paniers, supervisent eux-mêmes le renouvellement des contrats et assurent une présidence tournante de l'association.

- Relation privilégiée. Les clients en Amap recherchent une relation privilégiée avec le producteur. Certains vont jusqu'à collaborer aux travaux de la ferme, voire soutenir financièrement les investissements. Tout repose sur la solidarité, la convivialité et la confiance mutuelle. Un engagement fort des consommateurs, que peuvent redouter certains paysans soucieux de leur indépendance...