Le 6090 RC est le modèle d'entrée de gamme de la série RC, qui compte trois tracteurs de 90 à 110 ch. Avec son capot de 6R, il paraît plus massif que ses concurrents. Le chargeur frontal contribue à cette impression de solidité.
MOTEUR 7/10. Le bloc Deere PWX est annoncé à 100 ch de puissance nominale. Pour dépolluer les gaz d'échappement, John Deere utilise la combinaison d'une vanne EGR, d'un catalyseur d'oxydation DOC et d'un filtre à particules. C'est l'un des seuls du test qui bénéficie d'un boost, appelé IPM. Ainsi équipé, le moteur délivre 91 ch à la prise de force, ce qui est la meilleure performance. D'après nos mesures, l'IPM apporte 8 ch supplémentaires. Il est possible de désactiver cette surpuissance au niveau du terminal. L'IPM s'engage à partir de 14 km/h et avec la prise de force. A la puissance maximale, le PWX consomme 266 g/kWh, ce qui est inférieur de 2 % à la moyenne. La performance sur les 5 points de mesure est aussi meilleure que la moyenne avec 287 g/kWh. La pédale est un peu trop sensible sur la route, tandis que l'accélérateur à main est précis. En outre, il est possible de limiter le régime grâce à un potentiomètre, placé sur la console de droite. Le régime maxi peut être abaissé à 1 050 tr/min. Un indicateur au tableau de bord indique son engagement.
TRANSMISSION 7/10. Le 6090 RC est doté de la boîte PowrQuad Plus, avec six rapports mécaniques et quatre powershift. Cette boîte, éprouvée depuis plus de quinze ans, propose donc 24 rapports, dont seulement 8 dans la plage de travail de 4 à 12 km/h, avec peu de recoupements. Le levier de vitesses est toujours aussi viril et sa grille intègre une position de parking. Nous avons apprécié les boutons de powershift, placés à la fois sur le pommeau du levier principal et, surtout, sur le levier de pilotage du chargeur frontal. L'inverseur est confortable et tombe bien sous la main. Sur le petit terminal du tableau de bord, il est possible d'activer la fonction Speedmatching, qui adapte automatiquement le rapport powershift lorsque le chauffeur change de rapport mécanique. Il est aussi possible de changer le ratio entre la marche avant et la marche arrière.
RELEVAGE 7/10. Pour notre budget, John Deere ne propose qu'un seul bras à réglage rapide. Il faut donc démonter l'autre pour ajuster sa hauteur, ou débourser 126 euros de plus. Les stabilisateurs sont mécaniques. Le bloc de contrôle du relevage est excellent : ergonomique, précis et utilisable sans avoir les yeux rivés dessus, grâce notamment à des boutons de montée et descente de formes différentes. Vitesse de descente et butée haute se règlent sur ce bloc, tandis que la vitesse de montée est paramétrée au niveau du terminal. Nous avons trouvé qu'au labour, le contrôle d'effort était beaucoup trop sensible pour les terres légères de l'exploitation. Nous avons été obligés de travailler en contrôle de position. Avec 4,8 t, la capacité de relevage est supérieure à la moyenne.
HYDRAULIQUE 8/10. Le RC est équipé d'une pompe à pistons axiaux délivrant 80 l/min sur le papier. Au banc de test, le débit au niveau d'un distributeur a atteint 97 l/min, ce qui est bien entendu la meilleure performance du test. En cabine, il est possible d'exporter jusqu'à 25 litres d'huile. John Deere exploite l'hydraulique avec deux distributeurs mécaniques. Tous les deux possèdent une position flottante. Le code couleur est clair, aussi bien sur les sorties extérieures qu'en cabine. Le débit de ces distributeurs se règle derrière, à l'aide de deux molettes bien identifiées.
PRISE DE FORCE 5/10. Pour notre budget, John Deere ne propose que deux régimes : 540 et 1 000 tr/min. Placé près de la palette d'engagement, le levier de sélection est souple. Sur le terminal, il est possible de sélectionner la fonction SoftShift, qui donne plus de souplesse au démarrage de la prise de force. Il n'y a pas d'automatisme de couplage au relevage, y compris en option. Il faudra choisir l'option « automatisme de bout de champs » pour pouvoir relier la prise de force au relevage.
PONTS 5/10. Un bouton pilote l'engagement du pont avant, un second le blocage du différentiel. Il n'y a pas d'automatisme en fonction de l'angle ou de la vitesse. Le blocage de différentiel se désengage avec les freins et ne se réengage pas automatiquement. La direction est précise, il faut quatre tours de volant de butée à butée. Le diamètre de braquage, de 10,5 m, est l'un des plus importants, avec 30 cm de plus que la moyenne. Ce tracteur assez lourd (7,9 t) offre une charge utile plutôt faible, de 2,8 t.
CONFORT DE CONDUITE 7/10. Ce gros gabarit est sécurisant sur la route. Il y a un léger balancement à certaines vitesses, mais le confort reste bon. Le 6090 RC est aussi l'un des moins bruyants, que ce soit sur la route ou à la prise de force. Le pont avant suspendu TLS peut être ajouté en option.