Deux nouveaux taureaux se détachent en prenant la tête du classement. Il s'agit de Viaduc (150) et Axel (145).
Viaduc (Dionis/Malefiz) est le taureau le plus laitier de cette sortie, avec un potentiel de 1.448 kg. Mais cet atout est pénalisé par les taux (-0,6 en TP, -1,9 en TB). La morphologie de ses filles est équilibrée (105). Celles-ci sont de bonne taille (108) et musclées (106). La mamelle est bien collée au corps (106 de distance plancher-jarret) avec un ligament marqué (108). De par son montage génétique, Viaduc détériore les aplombs (81). Il doit être utilisé sur des femelles solides en pattes comme les Bosna, Fugitif, Lys, Offenbach et Rayman.
Axel (Weinold/Humlang) apporte au catalogue de nouvelles origines grâce à un montage de taureaux absents du schéma français. Cette originalité permet son utilisation sur toute fille de sang Malf (Marin, Navarin, Senior, Tabor, Taquin, Tsar). Axel a un potentiel laitier plus équilibré que celui de Viaduc. Ses 1.071 kg laissent les taux neutres (0,2 en TP, 0,4 en TB) et n'impactent pas les cellules (0,8). Ses filles font preuve de rusticité : elles sont grandes (108) et solides sur leurs aplombs (104). Leur mamelle (105) se démarque par une longue attache avant (119), mais dévoile une attache arrière basse (93) assurée tout de même par un ligament bien marqué (111). Axel est à éviter sur les vaches longues à traire (93) et qui manquent de musculature (93).
Avec un Isu de 138, Vélouga (Rumba/Stresor) se hisse à la quatrième place du tableau. Il a lui aussi l'atout n'avoir aucun sang Malf. Il est issu d'un montage génétique peu répandu. Son profil laitier est moins impressionnant que le duo de tête (405 kg) mais il est le taureau le plus améliorateur en taux (1,1 en TP, 3 en TB). Il reste positif en cellules (0,5). Ses filles sont de petite taille (94) et de morphologie moyenne (98). Elles n'en demeurent pas moins développées en musculature (105). L'index distance plancher-jarret est décevant (84), mais malgré son volume, la mamelle est solide grâce à un puissant ligament (113).
Adri (Safir/Horwart) marque l'apparition d'une nouvelle souche. C'est l'un des premiers fils de Safir. Son Isu est de 132. Il s'annonce complet sur tous les postes. En lait, son potentiel de 516 kg laisse les taux neutres (0,1 en TP comme en TB). Il est le taureau qui affiche le plus haut index de musculature (110). La profondeur de poitrine n'est pas en reste (113). Cependant, Adri lègue à ses filles une mamelle lourde (92) et dépourvue de ligament (87). Il se distingue par une facilité de naissance à 91 qui autorise son utilisation sur génisses. Il gratifie ses filles d'un caractère docile (126). Ses index manquent cependant de fiabilité. Ce taureau peut être utilisé sur les filles de Lys, Newyork, Taquin ou Tombois.
Avec un Isu de 129, Amitié (Safir/Malefiz) a été choisi pour des éleveurs souhaitant cibler leurs accouplements sur le lait (1.123 kg et 43 d'Inel). Mais son fort potentiel laitier détériore le TP (-0,8). Ses filles sont petites (89) et manquent de développement (90), de musculature (89) et de morphologie (89). La distance plancher-jarret est décevante (61). Mais l'attache arrière est très haute (121), avec un bon ligament (108), ce qui devrait tout de même permettre à la mamelle de bien vieillir. Son utilisation convient aux génisses (91).
Deux Weiport/Malhax aux profils opposés
Accordéon (Weiport/Malhax), 122 d'Isu, possède un profil régulier. Il est positif en taux (1,4 en TP, 0,5 en TB). Mais son index en cellules n'est pas encore connu. Ses filles sont homogènes et sans défauts, sauf en aplombs (88). Les index liés à la mamelle sont eux aussi constants, et le ligament se démarque par un index de 1.133. Accordéon est à utiliser de manière ciblée pour ramener taille et TP. En accouplement, il est conseillé sur les filles de Rayman ou d'Offenbach.
Avec un Isu identique à celui d'Accordéon, Amar (Weiport/Malhax) a été mis au catalogue pour ses index de développement (117), de taille (118), de morphologie (118), de musculature (117) et de mamelle (107). Son index laitier (701 kg) détériore les taux (-1,1 en TB, -2,4 en TB). L'index en aplombs est de 96. Mais étant donné le gabarit imposant qu'Amar lègue à ses filles, mieux vaut choisir pour l'accoupler des femelles déjà solides sur ce poste.
Deux fils de Wateberg renouvellent le schéma
Enfin, deux nouveaux taureaux dépourvus de sang Malf et utilisables sur génisses (91) apparaissent au catalogue. Fils de Wateberg, tous deux présentent un profil semblable. Leurs filles allient morphologie (103 pour Atlès, 105 pour Aligator) et aplombs (106 et 109).
Atles (Watebreg/Horst) détient, avec Amar, le meilleur index en mamelle (107). Cependant, un manque de ligament (87) risque d'interférer dans la bonne tenue de celle-ci.
Cet index se retrouve chez Aligator (Wateberg/Romello) mais son attache arrière très haute (114) et son attache avant très longue (115) devraient pallier cette fragilité. Attention à la distance plancher-jarret (80) qui laisse imaginer une mamelle lourde. Il faut veiller aussi à ne pas utiliser ce taureau sur des vaches qui ont beaucoup de tempérament (91), et des cellules (-2,1).
Plus d'information :
- Institut de l'élevage : index polygéniques, index génomiques
- Simmental France