« L'agriculteur doit intervenir et négocier avec la collectivité expropriante le plus tôt possible dans la procédure. Bien souvent, c'est l'exploitant agricole qui fédère les propriétaires.

Même s'il est fermier, il est sur place et informé du projet. Propriétaires et exploitants ont tout intérêt à se manifester lors de l'enquête préalable.

Dans la pratique, les corrections ne se font qu'à la marge. Mais dans la perspective d'une contestation de la déclaration d'utilité publique (DUp), le fait d'émettre des remarques génère une discussion précontentieuse.

Le recours peut s'appuyer sur ces remarques et sur le fait que l'expropriant n'en a pas tenu compte. Le recours contre une DUP peut être aléatoire.

C'est plutôt un moyen de pression sur l'Administration dans le cadre de la négociation des indemnités.

L'exproprié gêne l'Administration par le recours contre la DUP ou l'arrêté de cessiblité car il rend le titre de propriété qu'est l'ordonnance d'expropriation non définitif.

Tant que le recours est pendant, le titre de propriété est susceptible d'être remis en cause. les délais de recours arrivent tôt dans le processus d'expropriation, il faut être très vigilant. »